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L’accord, signé côté brésilien par le commandant de l’ESD, le brigadier-major de l'air Valdir Eduardo Tuckumantel Codinhoto et, côté marocain, par l’ambassadeur du Maroc à Brasilia, Nabil Adghoghi, vise dans la pratique à promouvoir l’échange d'officiers cadres, enseignants universitaires et stagiaires, la participation aux exercices opérationnels simulés, l’échange de connaissances académiques et visites et la co-organisation ou participation aux activités scientifiques.
Scellé quelques jours après l’adoption par le Parlement brésilien d’un accord-cadre de coopération dans le domaine de défense entre les deux pays, ce mémorandum d’entente encadre aussi la diffusion de publications conjointes.
Dans une allocution de circonstance, M. Valdir Codinhoto a souligné la portée stratégique de ce mémorandum d’entente, expliquant que "la politique de défense nationale du Brésil appréhende l'océan Atlantique et la côte ouest de l'Afrique comme zones prioritaires. Dans cette optique, le Brésil et le Maroc sont les propriétaires légitimes de la majeure partie des côtes atlantiques, sur leurs continents respectifs".
"L'Atlantique sud avec son immensité et son incroyable valeur naturelle et stratégique, bien qu’il sépare nos deux pays de plus de 4500 km, nous unit en tant que nations qui représentent les rives de cette immense mer", a-t-il noté.
Selon le commandant de la prestigieuse institution brésilienne, "cela nous amène à considérer le Maroc comme un partenaire naturel et stratégique, dans la recherche d'une identité commune visant la construction et l’entretien d'un espace de coopération, de développement, de stabilité et de paix, où les gains sont mutuels".
Il a rappelé que la signature de ce mémorandum d’entente est le couronnement d’un processus entamé le 13 juin 2019, avec la convention signée entre les deux pays dans le domaine de la défense, qui a également abouti à l’adoption le 23 mai dernier de l’accord-cadre de coopération dans le domaine de défense.
"En plus d'un commerce bilatéral rentable, axé sur l'agro-industrie, qui fait que nous soyons des nations pertinentes et avec une importance croissante dans la sécurité alimentaire régionale et mondiale, nous sommes aussi des puissances militaires", a expliqué le haut gradé brésilien.
Et de faire observer que "nous sommes des nations modérées, politiquement et diplomatiquement actives et avec un fort développement, qui nous consolide comme des protagonistes régionaux. Cela, en plus d'autres facteurs, impose une approche, notamment dans la dimension académique, menée à travers nos instituts d'études de haute défense".
Pour lui, "l'échange de connaissances, d'études et de recherches et la construction d'une compréhension sur l'espace seront certainement la base solide de son bon usage, à l'abri de l'insécurité des puissances extérieures, de la criminalité transnationale, du terrorisme et de la piraterie".
Pour sa part, l’ambassadeur du Maroc au Brésil, Nabil Adghoghi, a indiqué que "le Maroc et le Brésil ont construit ces dernières années un partenariat stratégique multiforme, l'acte le plus récent dans cette dynamique étant l’approbation par le Sénat brésilien de l'Accord Maroc-Brésil en matière de défense".
Il a souligné que "la coopération entre le CREMS et le Brésil n'est pas récente. En mai 2017, une délégation du Collège Royal s'était rendue au Brésil et les 70 membres de la délégation étaient présents à l'état-major interarmées (EMCFA), à des conférences sur l'industrie de la défense au Brésil et sur les projets stratégiques" des armées, entre autres activités.
Le diplomate marocain a relevé que le CREMS est "une institution très importante et active au Maroc qui est chargée notamment de la formation militaire supérieure des officiers des FAR des quatre composantes (Terre, Air, Marine et Gendarmerie Royale), mettant en avant les principales évolutions de cette institution militaire.
Par ailleurs, il a précisé que le CREMS entretient un réseau de partenariats et des échanges avec des structures militaires similaires : comme le Collège de défense de l’OTAN, l'Ecole de guerre de Paris, l’École des opérations de paix au Mali et l'Institut de défense du Sénégal.
"Le Maroc et le Brésil disposent des façades maritimes les plus étendues de l'Atlantique Sud. Le Maroc et le Brésil, à travers le CREMS et l'ESD, peuvent entamer un processus de réflexion prospective sur les enjeux de sécurité régionale dans l'Atlantique Sud. L'objectif est de faire un diagnostic objectif des menaces asymétriques à croissance rapide dans cet espace, comme la piraterie maritime, le trafic de drogue, le crime organisé, la pêche illégale, la pollution des espaces marins, la dégradation des écosystèmes côtiers, entre autres", a conclu M. Adghoghi.