Le vice-Premier ministre turc Numan Kurtulmus a confirmé que 18 employés d'une entreprise de travaux publics turque avaient été enlevés mercredi à Bagdad et indiqué que des discussions étaient en cours avec les autorités irakiennes pour obtenir leur libération.
"Dix-huit de nos citoyens ont été kidnappés ce matin à Bagdad. Nous sommes en étroite coopération avec les autorités à ce sujet", a-t-il dit devant la presse.
Les ressortissants turcs étaient employés par une entreprise turque de BTP chargée de la construction d'un complexe sportif dans le nord-est de Bagdad.
Les ravisseurs ont pris d'assaut le chantier de construction où les ouvriers dormaient dans des caravanes, et ont enlevé les employés turcs, selon la même source qui n'a pas été en mesure de fournir ni l'identité ni les motifs des ravisseurs. Selon le porte-parole du ministère Tanju Bilgiç, les employés turcs, dont 14 travailleurs, 3 ingénieurs et un comptable, ont été spécifiquement choisis par les auteurs de l'enlèvement.
Une quarantaine de ressortissants turcs parmi lesquels des diplomates dont le consul général, des militaires et des enfants, avaient été pris en otage, le 11 juin dernier, dans le consulat turc de Mossoul lors de l'avancée des jihadistes de l'Etat islamique (EI) dans le nord de l'Irak avant d'être libérés le 20 septembre.
Par ailleurs, des hommes armés non identifiés ont enlevé mardi 42 prisonniers lors de leur transfert de la province de Salah ad-Din à Bagdad, a indiqué un responsable de sécurité provincial.
L'incident est survenu mardi matin lorsque 50 insurgés en uniformes noirs à bord de véhicules utilitaires ont intercepté les bus transportant 42 prisonniers qui étaient transférés d'une prison gérée par la 17e brigade de l'armée vers Bagdad où ils étaient supposés être libérés en raison de l'insuffisance de preuves sur les accusations de terrorisme portées à leur encontre, a ajouté ce responsable. Les hommes armés ont enlevé les prisonniers et libéré leurs gardes après avoir emporté les fusils et les téléphones mobiles de ceux-ci, a encore dit le responsable.
L'identité des ravisseurs n'a pas été établie pour l'instant et une enquête à ce sujet est en cours, a précisé la même source.