Sept candidats, dont l'ancien champion olympique britannique Sebastian Coe, brigueront en mars 2025 la succession de l'Allemand Thomas Bach à la tête du Comité international olympique, a annoncé lundi le CIO.
Bach, qui dirige depuis 2013 l'instance internationale, a annoncé après les JO de Paris son intention de passer la main.
Revue des prétendants, qui seront départagés lors de la 143e session prévue du 18 au 21 mars à Athènes.
Pressenti depuis des années à la tête du monde olympique, le double champion olympique du 1.500 m a pour lui son aura sportive, une surface médiatique renforcée par la puissance de la presse anglophone, ainsi qu'un long parcours de dirigeant: organisateur des JO-2012 de Londres, député conservateur britannique, président du Comité olympique britannique puis patron mondial de l'athlétisme, sport olympique numéro un.
Sebastian Coe peut se targuer d'avoir redressé depuis 2015 World Athletics, une instance plombée par son prédécesseur Lamine Diack, condamné pour son implication dans la dissimulation du dopage russe. Mais il s'est aussi attiré des inimitiés en décidant d'attribuer des primes aux athlètes médaillés d'or des JO de Paris, sans consulter personne, alors que la plupart des fédérations internationales ne peuvent suivre financièrement.
Ses positions sans concession, dont le bannissement pur et simple des athlètes russes depuis le début de la guerre en Ukraine, tranchent aussi avec le souci de consensus de Thomas Bach, qui les avait réintégrés sous bannière neutre à la demande d'une partie du monde olympique.
S'il est un candidat qui n'aura pas besoin de se faire un nom, c'est bien le fils de l'ancien patron emblématique du CIO Juan Antonio Samaranch, dont le long règne (1980-2001) reste associé à l'explosion des revenus de l'olympisme, mais aussi à une gouvernance controversée.
A 64 ans, l'Espagnol n'a pas de passé d'athlète mais est pour la deuxième fois vice-président du CIO (2016-2020 et depuis 2022), et suit de près les questions marketing et les JO d'hiver.
Ancienne nageuse de 41 ans, la Zimbabwéenne Kirsty Coventry affiche un palmarès olympique impressionnant - 7 médailles dont 2 en or en 5 éditions -, une expérience gouvernementale (ministre des Sports), ainsi qu'une ascension fulgurante au sein de l'instance de Lausanne: entrée en 2013, elle a présidé la commission des athlètes, siège depuis 2018 à la commission exécutive, s'est intéressée aux questions de finance et de solidarité olympique, et dirige la commission de coordination des JO-2032 de Brisbane.
David Lappartient, qui a pris la tête du comité olympique français (CNOSF) en pleine crise en juin 2023, est aussi président de l'Union cycliste internationale (UCI) depuis 2017. Au CIO, il préside la commission de l'e-sport. Il a aussi été l'artisan de la candidature des Alpes françaises pour les JO d'hiver de 2030. Mais contrairement à Thomas Bach, il n'est pas olympien, ni même ancien sportif de haut niveau.
Feisal préside le Comité olympique jordanien depuis 2003 et est membre du CIO depuis 2010. Il est entré au comité exécutif en 2019 et, depuis 2023, s'occupe de questions de prévention du harcèlement et des abus dans le sport, ainsi que d'égalité de genre et d'inclusivité. Occasionnellement, il a été le régent du royaume de Jordanie lors de déplacements hors du pays de son frère, le roi Abdullah II.
Président de la Fédération internationale de ski depuis 2021, le Britannico-Suédois Johan Eliasch est aussi à la tête de l'équipementier sportif Head. Il est impliqué de longue date dans la défense de l'environnement et vient juste d'entrer au CIO, en juillet 2024.
Le Japonais Watanabe, président de la Fédération internationale de gymnastique, s'était vu confier avant Tokyo une mission délicate: diriger la "task force" chargée d'organiser le tournoi olympique de boxe à la place de l'IBA, radiée pour mauvaise gouvernance. Membre de la commission exécutive, il avait pris la parole en octobre 2023, lors de la session du CIO à Bombay, pour nuancer les appels de plusieurs membres pour que Bach prolonge. Derrière le langage diplomatique, il avait bel et bien appelé l'Allemand à céder sa place au nom de l'image du mouvement olympique.
Bach, qui dirige depuis 2013 l'instance internationale, a annoncé après les JO de Paris son intention de passer la main.
Revue des prétendants, qui seront départagés lors de la 143e session prévue du 18 au 21 mars à Athènes.
Pressenti depuis des années à la tête du monde olympique, le double champion olympique du 1.500 m a pour lui son aura sportive, une surface médiatique renforcée par la puissance de la presse anglophone, ainsi qu'un long parcours de dirigeant: organisateur des JO-2012 de Londres, député conservateur britannique, président du Comité olympique britannique puis patron mondial de l'athlétisme, sport olympique numéro un.
Sebastian Coe peut se targuer d'avoir redressé depuis 2015 World Athletics, une instance plombée par son prédécesseur Lamine Diack, condamné pour son implication dans la dissimulation du dopage russe. Mais il s'est aussi attiré des inimitiés en décidant d'attribuer des primes aux athlètes médaillés d'or des JO de Paris, sans consulter personne, alors que la plupart des fédérations internationales ne peuvent suivre financièrement.
Ses positions sans concession, dont le bannissement pur et simple des athlètes russes depuis le début de la guerre en Ukraine, tranchent aussi avec le souci de consensus de Thomas Bach, qui les avait réintégrés sous bannière neutre à la demande d'une partie du monde olympique.
S'il est un candidat qui n'aura pas besoin de se faire un nom, c'est bien le fils de l'ancien patron emblématique du CIO Juan Antonio Samaranch, dont le long règne (1980-2001) reste associé à l'explosion des revenus de l'olympisme, mais aussi à une gouvernance controversée.
A 64 ans, l'Espagnol n'a pas de passé d'athlète mais est pour la deuxième fois vice-président du CIO (2016-2020 et depuis 2022), et suit de près les questions marketing et les JO d'hiver.
Ancienne nageuse de 41 ans, la Zimbabwéenne Kirsty Coventry affiche un palmarès olympique impressionnant - 7 médailles dont 2 en or en 5 éditions -, une expérience gouvernementale (ministre des Sports), ainsi qu'une ascension fulgurante au sein de l'instance de Lausanne: entrée en 2013, elle a présidé la commission des athlètes, siège depuis 2018 à la commission exécutive, s'est intéressée aux questions de finance et de solidarité olympique, et dirige la commission de coordination des JO-2032 de Brisbane.
David Lappartient, qui a pris la tête du comité olympique français (CNOSF) en pleine crise en juin 2023, est aussi président de l'Union cycliste internationale (UCI) depuis 2017. Au CIO, il préside la commission de l'e-sport. Il a aussi été l'artisan de la candidature des Alpes françaises pour les JO d'hiver de 2030. Mais contrairement à Thomas Bach, il n'est pas olympien, ni même ancien sportif de haut niveau.
Feisal préside le Comité olympique jordanien depuis 2003 et est membre du CIO depuis 2010. Il est entré au comité exécutif en 2019 et, depuis 2023, s'occupe de questions de prévention du harcèlement et des abus dans le sport, ainsi que d'égalité de genre et d'inclusivité. Occasionnellement, il a été le régent du royaume de Jordanie lors de déplacements hors du pays de son frère, le roi Abdullah II.
Président de la Fédération internationale de ski depuis 2021, le Britannico-Suédois Johan Eliasch est aussi à la tête de l'équipementier sportif Head. Il est impliqué de longue date dans la défense de l'environnement et vient juste d'entrer au CIO, en juillet 2024.
Le Japonais Watanabe, président de la Fédération internationale de gymnastique, s'était vu confier avant Tokyo une mission délicate: diriger la "task force" chargée d'organiser le tournoi olympique de boxe à la place de l'IBA, radiée pour mauvaise gouvernance. Membre de la commission exécutive, il avait pris la parole en octobre 2023, lors de la session du CIO à Bombay, pour nuancer les appels de plusieurs membres pour que Bach prolonge. Derrière le langage diplomatique, il avait bel et bien appelé l'Allemand à céder sa place au nom de l'image du mouvement olympique.