Mais qui est-ce qui pourrait bien justifier une décision aussi stupide ?
Que l’on ne tente surtout pas de trouver dans le revers essuyé lors du dernier Derby quelque rapport de cause à effet. Pelgrini, lui, est toujours sur place, même après le Clasico outrageusement dominé par le Barça. Tout le monde aurait applaudi si Zaki Baddou avait tenu un point de presse de manière professionnelle et donc responsable, pour exposer les raisons du départ ou, encore mieux, pour reconnaître, le cas échéant, ses erreurs ou bévues. Et Dieu sait qu’il y en a eu, et pas seulement contre le Raja. Tout entraîneur aurait été ravi de compter un Ayoub Skouma dans son effectif. Pas lui, Baddou, qui préfère l’ignorer ou tout au plus, en faire un remplaçant de luxe.
Tout le monde s’accorde à dire que le WAC, et de loin, dispose du meilleur effectif du championnat national. Mais à chaque sortie ratée, l’entraîneur était là pour charger ses joueurs, l’arbitrage, la fédé… et tout le reste du monde qui, semble-t-il, n’a rien à faire que de chercher à lui mener la vie dure. Le plus grave, c’est qu’il y en a qui y ont cru. Le pire c’est, qu’il vente ou qu’il pleuve, il y a toujours une campagne soutenue pour le faire croire.
Ne l’avait-on pas annoncé à la tête de la sélection du Sénégal, de la Libye, entre autres sélections renommées ou friquées ? Après le Kawkab, pour lequel il avait fait recruter 19 joueurs, pour pas grand-chose, c’est au WAC qu’il a atterri.
Il a même osé dire quand il s’était mis à exiger des recrutements onéreux pour les Rouges, que «le WAC n’est pas le KACM». Insultant pour ce dernier, mais prometteur pour le second. Sauf qu’il a fini par débiner.
Il ne faut surtout pas lui en vouloir. Les Mouitis, Aït Laarif, Benrabeh, Pascal, Ouali Alami… et tous les autres ne lui ont pas permis de battre le vaillant KAC à Casablanca. Il lui fallait Messi et Ibrahimovic. C’est lui-même qui l’a déclaré.
Et le dirigeant vice-président même, qui avait en le culot de demander un compte-rendu technique, c’est à une gifle magistrale qu’il a eu droit. Faute professionnelle grave? Il ne fallait surtout pas le dire.
Et pour ceux qui auraient la mémoire trop courte, il vaudrait peut-être mieux rappeler la phrase assassine, mais sans doute justifiée, vu l’expérience et la compétence reconnues de son auteur :
« Zaki que Dieu guide ses pas nous a gâché, en quelques mois, le travail de 10 ans ». C’était signé Docteur Hifti, médecin et wydadi attitré.
Il est sûr, cependant, que Baddou Zaki peut très bien faire un bon entraîneur, pour peu qu’il s’accorde le temps d’étudier et de se laisser former pour de vrai. Et surtout qu’il s’assagisse pour de bon.
A quatre journées de la fin, le WAC se trouve contraint de solliciter d’autres compétences. Il s’est tourné vers l’enfant du terroir Hassan Benabicha qui, admirez ce football qui est le nôtre, se trouve être D.T.N des FAR, entraîneur national des cadets…Les FAR ont dit oui, la FRMF a dit non. L’autre wydadi, Rajhi Fakhredine n’a pas l’heur de plaire à deux dirigeants. Alors, qui d’autre ?
Finissons par cette boutade : Zaki Baddou, lui, sera au Mondial sud-africain avec les Fennecs d’Algérie. Mon œil !