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Selon ce document de la Commission européenne, le programme indicatif national 2007-2010 a pour objectif de soutenir essentiellement la réalisation des principaux objectifs stratégiques déclinés dans le plan d'action, dans le cadre de la Politique européenne de voisinage.
Les cinq priorités de ce programme concernent le "secteur social" (contribution à la réduction de la pauvreté et l'exclusion sociale, l'amélioration du taux d'alphabétisation ainsi que l'éducation dans son ensemble, et la réforme du système de santé), "les droits de l'homme et la gouvernance", "le renforcement institutionnel" (réforme de l'administration publique, programme d'aide pour la mise en œuvre du plan d'action), "la modernisation de l'économie" (octroi d'aides en faveur de l'investissement et des exportations, de la formation professionnelle, de l'agriculture et des secteurs des transports routiers et de l'énergie) ainsi que "l'environnement" (contrôle de la pollution industrielle et traitement des eaux usées).
En 2009, la Commission européenne a alloué une enveloppe budgétaire d'un montant global de 200,7 millions d'euros. Dans le domaine des réformes nationales, l'exécutif européen a octroyé un montant total de 145 millions d'euros au titre de l'IEVP, la totalité sous forme d'appuis budgétaires sectoriels. Le programme d'action annuel 2009 se focalise sur le secteur social et l'environnement, d'où une enveloppe budgétaire de 73 millions d'euros allouée au programme d'appui à la Stratégie marocaine d'éducation. Ce montant sera complété par un engagement complémentaire de 20 millions d'euros en 2010, portant la contribution européenne à un total de 93 millions d'euros sur ce programme, précise le document, signalant l'octroi de 22 millions d'euros et 50 millions d'euros en faveur des programmes d'appui à la réforme du système de santé et au plan national d'assainissement.
Un montant indicatif de 580,5 millions d'euros sera aussi disponible pour soutenir les activités de coopération au Maroc au cours de la période 2011-2013, selon une décision de la Commission européenne prise en mars 2010, est-il indiqué dans le document. Dans le cadre de la facilité d'investissement pour le voisinage (FIV), deux projets ont été approuvés au Maroc en 2009 pour un montant total de 23 millions d'euros, ce qui devrait permettre de mobiliser, sous forme de prêts auprès des institutions financières européennes, 60 millions d'euros et 250 millions d'euros, respectivement dans les secteurs des transports et de l'éducation.
Par ailleurs, la Banque européenne d'investissement (BEI) a effectué des opérations de prêts en 2009 dans les secteurs des transports (225 millions d'euros pour le réaménagement de l'autoroute Rabat-Casablanca et 15 millions d'euros pour le tramway de Rabat), de l'éducation (200 millions d'euros de participation au plan d'urgence pour l'éducation) et de l'industrie (100 millions d'euros pour la construction de l'usine d'automobiles à Tanger), signale-t-on de même source.
De bons résultats
Sur le plan économique, la Commission européenne indique que les deux parties ont finalisé leurs négociations bilatérales sur le règlement des différends commerciaux et sur le commerce des produits agricoles, frais et transformés et de la pêche.
Elle note, par ailleurs, que le Maroc a "résisté" à la conjoncture internationale "défavorable" grâce à l'excellente performance de l'agriculture en 2009 et à la marge de manœuvre budgétaire rendue possible par la bonne gestion des finances publiques des années précédentes.
D'importantes mesures de mise en œuvre du plan "Maroc Vert" pour la réforme de l'agriculture ont été prises et une réforme du secteur de la pêche a été lancée, note le rapport, qui cite également les efforts budgétaires déployés par le Maroc dans le domaine de l'éducation et de la santé, l'élaboration d'une charte nationale de l'environnement et du développement durable, et la création en mars 2009 de l'Agence marocaine de développement des investissements, "qui marque la volonté d'améliorer le climat des affaires".
Concernant la question de l'immigration, l'exécutif européen met l'accent sur les échanges d'information concernant la migration légale qui "se poursuivent régulièrement". Une meilleure coopération notamment entre le Maroc et l'Espagne a permis de diminuer la migration illégale au cours de l'année 2009, relève le rapport.
La Commission européenne rappelle, par ailleurs, que le Maroc a accédé en 2009 à deux protocoles des Nations Unies touchant la lutte contre la criminalité organisée, l'un concernant les armes à feu, l'autre la traite des femmes et des enfants.
Elle relève également les efforts du pays dans la lutte contre la drogue, faisant état des "bons résultats" de ses actions de lutte contre la culture de cannabis, notamment par une réduction de l'offre et le démantèlement de réseaux de trafiquants.
Concernant le blanchiment des capitaux, le rapport note la mise en place de l'unité de traitement de renseignements financiers en 2009 avec l'appui de l'UE, ajoutant que le Maroc envisage d'adhérer à la Convention européenne sur la cybercriminalité et coopère avec le Conseil de l'Europe sur la formation des juges en cette matière.
La procédure pour la préparation des négociations en vue d'un accord stratégique entre Europol et le Maroc a été lancée, rappelle la même source.