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Ses résultats ont été présentés lors d’une rencontre tenue sous le thème « Renforcer la transparence pour assurer l’intégrité et la confiance ».
Le plan d'action pour la prévention de la corruption dans les secteurs de l’urbanisme et de l'immobilier, qui s'inscrit dans la Stratégie nationale de lutte contre la corruption, s'articule autour de plusieurs chantiers: l’amélioration de l'accès à l'information; le renforcement des mécanismes de gouvernance, de suivi et d’évaluation dans divers domaines liés à l’urbanisme et à l’immobilier; l’amélioration et la modernisation des services fournis par le ministère aux citoyens; le renforcement des mécanismes de surveillance; l’élaboration des Codes d'éthique et de bonne conduite pour les professionnels et les employés du secteur public; le renforcement et l’amélioration du cadre réglementaire, législatif et normatif; et la poursuite des cas de corruption et les fraudeurs.
« Par principe, on ne peut que se réjouir de toute réforme visant à lutter contre la corruption et les dysfonctionnements, mais ce que nous craignons, c’est que les recommandations de ce genre d’études ne soient pas appliquées comme tant d’autres », a souligné Rachid Labker, professeur de droit public à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Salé.
« Les études diligentées par le ministère de tutelle recommandent la nécessité de lutter contre la corruption dans les secteurs de l’urbanisme et de l’immobilier, mais malheureusement nous constatons que cela reste sans effet faute de volonté et de sérieux pour les mettre en application ».
Le ministère de tutelle avait rendu public un rapport l’année dernière. Ledit rapport a été salué par toutes les parties concernées par ce dossier y compris les promoteurs immobiliers qui l’ont considéré comme une feuille de route pour « nettoyer » les secteurs de l’urbanisme et de l’immobilier, mais rien n’a été fait depuis.
Selon cet universitaire, l’immobilier constitue un secteur vital dans le développement social du pays. « Nous savons que l’habitat constitue un prélude à la paix sociale et nous savons également que les citoyens ont été victimes des pratiques illégales dans le secteur de l’immobilier. Il suffit de rappeler ici la question de la pratique du noir dans l’immobilier, la mauvaise qualité des produits immobiliers, le non-respect des engagements (comme par exemple livrer à l’acheteur un appartenant ne respectant pas le plan initial lors de la conclusion du contrat)… », a souligné Rachid Labker dans une déclaration à Libé.
Il convient de rappeler que le chef du gouvernement, Saâd Dine El Otmani a assuré durant cette rencontre que les mesures prises par le gouvernement en matière de renforcement de la transparence ont permis au Royaume de gagner 17 places dans le classement de l’Indice de perception de la corruption en deux ans.
Il a noté que l’image du Maroc s’est relativement améliorée au niveau international, comme l'atteste l’Indice de perception de la corruption, publié par Transparency international. Le Royaume a en effet amélioré son score de 6 points dans ce classement en l'espace de deux ans, a-t-il rappelé, précisant qu'il se positionne au 73ème rang en 2018 parmi les 180 pays analysés, alors qu'il occupait la 90ème place en 2016.
Le Maroc figure actuellement dans le peloton de tête des pays africains et arabes en la matière, lui permettant d’être parmi les pays ayant le plus progressé dans ce classement, a-t-il souligné, précisant que la moyenne générale de l'IPC 2018 est estimée à 34 points/100 à l’échelle arabe et à 39/100 dans la région MENA.
Dans ce contexte, le chef du gouvernement a appelé à faire davantage sur le front de la lutte contre la corruption à tous les niveaux, par le biais de la mobilisation collective de tous les acteurs, afin de réussir le chantier du renforcement des valeurs de probité, de réforme de l’administration et d'instaurer la bonne gouvernance à l'avenir.
Il a, en outre, mis l’accent sur la nécessité d'accélérer la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption qui permettra notamment de dresser une carte des risques au niveau de tous les départements gouvernementaux, en vue de surmonter les contraintes relatives à la mise en œuvre de cette stratégie. A cet effet, il a estimé que la corruption "est un phénomène qui n'épargne aucun pays du monde d'autant plus qu'il pèse lourdement, voire sape les efforts de développement".
Face à la dilapidation de la richesse suite à la corruption, Saâd Dine El Otmani a cité des études selon lesquelles la corruption entraîne la perte de 2 à 5 points de PIB, l’urbanisme et l’habitat sont les secteurs qui en pâtissent le plus, faisant observer que le programme gouvernemental a placé la consolidation des principes de probité et de transparence au rang des priorités de l'action gouvernementale.