-
Clap d’ouverture pour la 10ème édition des Rencontres chorégraphiques de Casablanca
-
Le Festival itinérant Art Explora fera escale à Rabat
-
À Sète, Mustapha Jmahri explique l’identité maritime d’El-Jadida
-
Journée culturelle bissau-guinéenne au Théâtre Mohammed V : Bonnes performances du groupe «Netos de Bandim» et de l'artiste musicien Binham Quimor
Dans une « protestation officielle », la directrice de rédaction du magazine français, Dominique Leglu, a qualifié d’ «inappropriée» la décision du gouvernement marocain, avant d’ajouter que «la période actuelle réclame plus que jamais compréhension approfondie de la science, des cultures et des croyances favorisant une réelle ouverture au monde». Entre « stupéfaction et tristesse », la journaliste rappelle que «les deux miniatures remontent au XVIe siècle et illustrent une célèbre « Biographie du Prophète Mohammed », écrite en arabe trois siècles auparavant, elle-même basée sur un texte remontant aux VIIIe-IXe siècles». «Nous les avons reproduites dans un cahier de cinq pages de « Repères » explicatifs du hors-série, à caractère historique et pédagogique, qui précisent les origines des textes sacrés que sont la Bible hébraïque, le Nouveau Testament et le Coran», souligne Dominique Leglu qui précise également que «Lesdites miniatures (...) ont été réalisées par le célèbre calligraphe Lutfi Abdullah, après une commande du sultan ottoman Mourad III. De nombreux extraits de son œuvre magistrale peuvent être vus au musée Topkapi d’Istanbul, comme dans d’autres musées ou bibliothèques».
«La direction de la rédaction de «Sciences et Avenir» tient à faire savoir qu’elle s’élève avec la plus grande force contre cette censure qui pénalise notre magazine, évoquant ici des questions relatives à l’Univers, à l’évolution, aux notions de sacré, d’apocalypse, d’immortalité, du point de vue de la science et des croyances», souligne la directrice de la rédaction du magazine. Et d’ajouter : «Et ce, d’autant plus que ce numéro hors-série a été édité avec la collaboration de scientifiques éminents, de philosophes et de religieux, intervenus lors d’un colloque également titré « Dieu et la science », organisé par notre magazine au début 2015».
De son côté, le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi admet avoir pris la décision d’interdire la diffusion dudit magazine et précise que le même traitement «sera réservé à toute publication comportant une personnification de Dieu ou des Prophètes». Ce n’est, par ailleurs, pas la première fois que le ministère de Mustapha El Khalfi censure un titre étranger sur la base d’une « atteinte à la religion ». En février 2012, un numéro de la publication française «Gazelle» avait été interdite de publication pour un dessin jugé «ostentatoire » du Prophète.