A 17 ans, à peine, celle qui porte un nom bien connu sur les courts et tout autour de la balle jaune, serait tout simplement en passe de se faire aussi un prénom.
Sarah n’est autre que la fille d’Abdelghafour Moundir, professeur de tennis qui exerce avec amour et abnégation en Suisse depuis une quinzaine d’années. Les résultats sont là et Sarah Moundir se trouve être l’un des fleurons de l’Académie « La vie en tennis » de Luzerne. Le tennis ne pouvait donc, ni ne peut avoir de secret pour la nouvelle championne de Suisse qui a eu à s’imprégner d’une ambiance hautement professionnelle. Papa Abdelghafour a toujours veillé au grain avec un programme complet et minutieusement préparé, englobant aussi bien le volet technico-tactique que physique ou psychologique. C’est dans ce contexte que Sarah a eu à évoluer et à progresser, parvenant à se distinguer dans toutes les catégories par lesquelles elle a eu à passer avant de s’imposer en championne nationale « toutes catégories ». Il y a d’ailleurs deux ans, dans la ville de Sierre, c’est avec le grand Roger Federer qu’elle a eu à croiser la raquette pour le compte d’une exhibition qui avait pour but de sensibiliser quelques sponsors avisés. Son parcours dans les phases finales du championnat helvétique aura été époustouflant, avec, entre autres « perfs » une victoire en demi-finale contre une 220ème WTA et contre une 420ème en finale. Un résultat qui lui a valu bien d’articles élogieux dans la presse et sur le site officiel de la fédération suisse de tennis. Celle de Dubaï, de son côté, a saisi la balle au vol, lui offrant aussitôt une wild card dans un 75000$. Et pour ne rien laisser au hasard, c’est au Maroc, à la « Moundir Academy », comme par hasard, que Sarah était venue peaufiner sa préparation sous la férule de Tonton Abderrahim qui n’est plus à présenter. Et, trois mois durant, l’on a eu tout loisir d’apprécier cette combativité, et cette volonté de se surpasser qui caractérisent les grands champions. Trois séances par jour sans jamais rechigner à la besogne. Toujours aussi motivée. Toujours à l’heure, telle une montre…suisse. De la rigueur sur les courts, mais aussi de l’amabilité et de l’affabilité en dehors. Cette chaleur humaine donc que l’on apprécie surtout chez les Méditerranéens.
Sarah Moundir, c’est donc de l’excellent mixe maroco-franco-suisse.