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Mohamed Amer Meziane : Il faut réécrire l’histoire du monde à partir du Maghreb
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Les défis actuels imposent l'adoption d'un "universalisme global" respectueux de la diversité culturelle
Portant un regard satirique sur la société de consommation, "Sans filtre" traite de la lutte des classes en usant d’un humour féroce et sans concession.
Le film suit Carl et Yaya, un couple de mannequin et influenceur, qui sont invités sur un yacht pour une croisière de luxe juste après la Fashion Week. Tandis que l’équipage est aux petits soins avec les vacanciers, le capitaine refuse de sortir de sa cabine alors que le fameux dîner de gala approche.
Les événements prennent une tournure inattendue et les rapports de force s’inversent lorsqu’une tempête se lève et met en danger le confort des passagers.
En mai dernier, le réalisateur suédois Ruben Östlund décrochait la Palme d’or du Festival de Cannes pour la deuxième fois après celle obtenue pour "The Square" en 2017, et rejoignait ainsi le club très fermé des cinéastes doublement palmés.
Depuis, "Sans filtre", satire sociale à l’humour féroce et au propos décapant n’a cessé de susciter l’enthousiasme, notamment lors de ses passages dans les Festivals de Toronto, Karlovy Vary, Londres ou Deauville.
Dans une allocution de circonstance, Florence Liou, cheffe de mission adjointe de l'Union européenne au Maroc, a souligné que cette édition est "le reflet d'une Europe à l'identité plurielle, qui promeut les regards singuliers des créateurs, tout en encourageant les coproductions entre pays", notant que les films sélectionnés cette année traitent de sujets très importants, de thèmes d’actualité, des ravages de la mondialisation et de la surconsommation, des replis identitaires et de la quête d’identité.
"Grâce au cinéma, nous avons un moyen de promouvoir la paix et la liberté, en confrontant nos regards sur le monde pour mieux le comprendre", a-t-elle poursuivi, émettant le vœu que le festival sera une fenêtre ouverte sur la culture européenne et qu’il contribuera au rapprochement entre le Maroc et l'UE.
La nouveauté de cette édition 2022 est la rencontre avec un public peu habitué des salles obscures, à travers des ateliers autour des métiers du cinéma, a précisé Mme Liou, ajoutant que l’objectif est de mettre la lumière sur des métiers souvent mal connus par le grand public et de susciter l’intérêt des jeunes pour le cinéma et ses métiers avec la participation de professionnels reconnus.
La 29ème édition des Semaines du film européen se tient au Maroc du 7 au 21 décembre dans quatre villes du Royaume, avec à l’affiche une sélection des plus grands films d’auteurs européens de l’année, avec la Palme d’or du Festival de Cannes en ouverture.
Ce rendez-vous incontournable du cinéma européen au Maroc a lieu à Casablanca, Rabat, Marrakech et Tanger avec un programme riche et diversifié de 8 longs métrages sélectionnés et primés dans les plus grands festivals de cinéma à travers le monde.
Trois courts métrages du Sud de la Méditerranée complètent cette sélection, "Jmar" qui révèle le talent singulier de son réalisateur, le Marocain Samy Sidali, "Warsha", une rêverie suspendue dans le ciel de Beyrouth, signée par la Libanaise Dania Bdeir, Grand Prix au Festival de Sundance cette année et "Last Days of Summer" du Palestinien Nayef Hammoud qui suit la journée étrange d’un jeune homme dont le voisin vient d’être assassiné.
Initiative de l'Union européenne au Maroc qui aspire à faire découvrir au public marocain de grands succès européens à travers le regard de cinéastes de renom et d’étoiles montantes sur une Europe de diversité, les Semaines du film européen sont organisées depuis 1991 par la représentation de l'Union européenne au Maroc, le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, le Centre cinématographique marocain, la Fondation Hiba et l’Ecole supérieure des arts visuels de Marrakech.