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D’Ibn Batouta, le voyageur explorateur et sociologue de son temps, à Paul Bowls et tant d’autres artistes qui ont choisi Tanger pour s’y installer pour toujours.
Elle est la ville de Mohamed Choukry, l’écrivain, Bachir Skiredj, le comédien, le premier artiste à oser partir très tôt outre-atlantique, y mener une brillante carrière, avant de rentrer au bercail.
Serait-elle la destinée de Sanaa Hamri, l’artiste, la réalisatrice américano–marocaine qui vient de séjourner dans notre pays dans la foulée du Festival Mawazine?
Oui, cette belle créature est bel et bien marocaine. A la fois marocaine et américaine. Le Maroc et plus précisément Tanger où elle est née, a vécu son enfance, sa scolarité primaire et secondaire, puis l’Amérique où elle est installée depuis près de vingt ans.
Partie à l’âge de 17 ans à la conquête de l’Amérique , cette Tangéroise d’un peu moins de quarante ans, est aujourd’hui un nom, une référence incontournable dans la nouvelle hiérarchie du cinéma et de la télévision américaines.
Sanaa Hamri, pour ceux qui ne la connaissent pas encore, est une réalisatrice et cinéaste qui a pu se faire une place de choix dans le septième art en Amérique. Sa carte de visite nous renvoie à ses années dans le pays de l’oncle Sam. Quittant tôt son Tanger natal, elle atterrit à New York où elle s’inscrit d’abord au célèbre théâtre Sarah Lawrence Collège. Quelques années plus tard, elle va s’installer à Los Angeles où elle entame une riche carrière de cinéaste, mais sans jamais se détacher, ni de sa vocation artistique, ni de ses origines purement marocaines.
Aujourd’hui, elle ne manque ni d’arguments, et encore moins de références crédibles. Jugez-en :
A la tête de ses partenaires et collaborateurs, figurent le célébrissime réalisateur de vidéoclips et de séries télévisées Malik Sayeed et la grande chanteuse auteure- compositeur et actrice américaine Mariah Carey. Celle que l’on considère comme la chanteuse américaine la plus populaire des années 90 et qui a été sacrée «artiste du millénaire» en 2000 puisqu’elle a vendu pas moins de 110 millions d’albums en 2003, 200 millions de disques en 2009 et cumulé 25 millions de disques vendus entre 2000 et 2010. Et aussi le grand Sting de son vrai nom Gordon Matthew Thomas Summer, le chanteur et compositeur et occasionnellement acteur britannique qui avait réalisé une brillante carrière en solo et en bassiste au sein du groupe «The police».
Et bien sûr le célèbre Prince Rogers Nelson autre grand musicien américain, artiste en activité depuis 1978 et auteur, entre autres, de la musique du film Batman .
Tout cela sans oublier Lenny Kravitz , de son vrai nom Leonard Albert Kravitz, musicien, compositeur et réalisateur artistique américain, rendu célèbre par ses tubes de rock, pop et soul révélés dès 1989, ainsi qu’Alicia Keys pour ne citer que les plus connus.
Les réalisations de Sanaa Hamri ne se comptent plus : on citera en vrac: «Just Wright» produit en 2010 et dont le rôle principal était tenu par Queen Latifa, la série «Desparates Housewives», «Greys Anatomy», «Men Is trees», sans compter des documentaires sur un concert de Mariah Carey «The Adeventures Of Miami» et un autre sur un spectacle du chanteur Prince «The art of Musicology ».
Chaque fois, Sanaa Hamri fait de son mieux pour élargir son champ de travail et tester ses capacités à mettre en scène des genres aussi différents les uns que les autres. Et pour cause, elle se dit «investie par une grande responsabilité, celle de représenter dignement mon pays à l’étranger!».
Elle est née dans une famille d’artistes. Son père est un artiste peintre connu et reconnu : Hamri , et sa mère, d’origine américaine, vit toujours à Tanger, la ville d’Ibn Batouta, le grand voyageur tangérois, qui continue d’inspirer les grands artistes et écrivains des quatre coins du monde dont naturellement Sanaa Hamri, qui a séjourné au Maroc en vue d’animer des ateliers de cinéma pour les jeunes marocains à l’occasion du Festival Mawazine et qui rêve de revenir pour réaliser un film marocain qu’elle prépare avec Leila Lalami, l’autre écrivaine marocaine installée aux Etats-Unis. Il s’agit d’un film tiré de son roman «Espoirs et autres poursuites dangereuses».Un projet qu’elle conçoit comme l’une des dernières prouesses avant de revenir au Maroc et retrouver sa ville natale.