Samba ou torero?

Favoris déclarés de ce premier Mondial africain, l'Espagne et le Portugal devront en découdre dans un classique qui sent le soufre. Avant d'aborder les quarts de finale avec beaucoup plus de sérénité... Echos de la rencontre "Ne te fais pas beaucoup d'illusions !" Ce SMS un brin menaçant envoyé à Sergio Ramos est signé Cristiano Ronaldo. En coulisses, le bouillonnant Espagne-Portugal n'a pas mis de temps à prendre feu. Entre les deux voisins de la péninsule ibérique, il sera bien évidemment question d'une place en quarts de finale de Coupe du Monde, de suprématie ensuite. Et dans cette petite guéguerre sportive entre deux sérieux candidats au sacre suprême, difficile de dégager un favori. On a longtemps pensé que ce costume était taillé pour la Roja, championne d'Europe en titre mais également auteur d'une campagne de qualification à couper le souffle. Oui mais voilà, les trois matches du premier tour n'appellent pas forcément à l'optimisme dans les rangs espagnols. Le couac concédé face à la Suisse en entame de compétition (1-0) n'a d'ailleurs pas manqué de réveiller la concurrence. Laborieuse devant le Honduras (2-0), l'Espagne devait s'en remettre au génie de Villa pour se défaire d'une séduisante formation chilienne (2-1). Avec quatre petits buts inscrits -autant qu'en un match lors de son entrée en lice en 2006 face à l'Ukraine (4-0)- et une défense vacillante, le danger est bien réel. Des difficultés qui ne semblent pas inquiéter outre mesure le staff espagnol.
Et pour cause. Habitués aux départs en fanfare puis rapidement éliminés par la suite, les Espagnols voient en ce début de Mondial poussif un signe .Avant d'affronter le Portugal pour une place dans le Top 8 mondial, l'heure n'est bien évidemment pas au hasard. Il faudra arriver sûr de ses forces pour contourner l'obstacle portugais. Toujours au rendez-vous malgré une qualification acquise dans la douleur, la Selecção a quelque peu rassuré après un premier tour globalement géré où elle a pu faire le plein de confiance en dynamitant la Corée du Nord (7-0). Les nuls obtenus face à la Côte d'Ivoire et le Brésil (0-0) ont, quant à eux, apporté toutes les garanties défensives.