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L'homme fort du gouvernement italien, chef de la Ligue (extrême droite), a fait ces déclarations en marge d'un sommet à Lyon (est de la France) réunissant les ministres de l'Intérieur des six pays les plus peuplés de l'Union européenne (France, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, Italie, Pologne).
Ces responsables sont réunis depuis lundi soir et jusqu'en fin de journée mardi pour parler immigration et lutte contre le terrorisme.
"Je ne comprends pas pourquoi Macron m'accuse de racisme et d'égoïsme parce qu'aujourd'hui tous les ministres présents autour de la table soutenaient que les migrants économiques ne peuvent pas être accueillis en Europe", a déclaré à la presse M. Salvini.
A neuf mois des élections européennes, l'Europe se cristallise actuellement sur le dossier des migrants, devenu le principal cheval de bataille de Matteo Salvini depuis l'arrivée au pouvoir du premier gouvernement populiste en Italie, un des pays d'entrée des migrants en Europe.
De son côté, le président français avait dénoncé en juin la "part de cynisme et d'irresponsabilité du gouvernement italien", après que l'Italie eut annoncé fermer ses ports au navire l'Aquarius chargé de 630 migrants, mettant en lumière les atermoiements européens sur la question migratoire.
Interrogé sur le fait que M. Macron a notamment réclamé en septembre le renforcement de l'expulsion des migrants illégaux, et "un meilleur contrôle des arrivées", M. Salvini a répliqué mardi: "Si Macron est sur la même ligne, alors nous menons la même bataille".
"Peut-être de temps à autre peut-il rouvrir la frontière de Vintimille et arrêter de nous insulter", a-t-il ajouté en référence à la ville frontalière italienne de Vintimille qui a vu passer des milliers de migrants en route depuis la péninsule vers le nord de l'Europe. Depuis 2015, la France empêche systématiquement leur entrée sur son territoire.
L'Union européenne est très divisée sur la question migratoire à quelques mois des élections européennes. Pour autant le ministre espagnol de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a estimé à Lyon qu'"il n'y a aucune confrontation; il y a simplement des positions que nous essayons de (...) former en une unité, comme il convient dans l'Union européenne".
De son côté, le ministre polonais de l'Intérieur a annoncé qu'à l'instar de la Hongrie, la Pologne devrait dire "non" au Pacte migratoire de l'ONU qui sera formellement entériné en décembre au Maroc, estimant que ce "Pacte mondial pour les migrations" risquait "d'encourager des migrations illégales".
"Je vais recommander au Premier ministre Mateusz Morawiecki de nous retirer du pacte Global Compact for Migration (GCM, Pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulée)", a twitté M. Brudzinski depuis Lyon où il participe à une rencontre du groupe dit G6 des ministres de l'Intérieur des six plus grands pays de l'Union européenne.
Les pays de l'ONU, à l'exception des Etats-Unis, ont approuvé en juillet la création d'un Pacte mondial non contraignant sur les migrations.
Considéré comme le premier document international sur la gestion des migrations, le Pacte doit être formellement entériné lors d'un sommet à Marrakech les 10 et 11 décembre. Il recense une série de principes - défense des droits de l'Homme, des droits des enfants, reconnaissance de la souveraineté nationale, etc - et comprend un catalogue de mesures pour aider les pays à faire face aux migrations: améliorer l'information, mesures pour mieux intégrer les migrants, échange d'expertises...
Le nombre de migrants dans le monde est estimé à 258 millions, soit 3,4% de la population mondiale.