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Il y a quelques semaines, Salvador Sobral était encore un parfait inconnu en attente d'une greffe de coeur. Samedi à Kiev, l'artiste portugais de 27 ans a offert à son pays son premier sacre à l'Eurovision grâce au charme d'une voix de crooner épurée de tout artifice.
"C'est une victoire pour la musique, pour les gens qui font de la musique qui veut vraiment dire quelque chose", a réagi le chanteur après son triomphe en Ukraine.
"La musique, ce n'est pas un feu d'artifice, ce sont des sentiments, essayons de changer cela et de revenir à la musique car c'est ce qui compte", a-t-il ajouté.
Dans un registre intimiste, son mélancolique morceau jazzy "Amar Pelos Dois" (aimer pour deux), composé par sa soeur aînée Luisa Sobral, chanteuse à succès, a convaincu le public malgré ses attributs éloignés des canons survitaminés de l'Eurovision.
Sans chorégraphie envoûtante ni tempo dansant, sa performance exécutée en portugais plutôt qu'en anglais, fait rare à l'Eurovision, ne présentait pas au premier abord les meilleurs atouts pour séduire sur la scène télévisuelle de Kiev.
Derrière sa barbe clairsemée et son catogan, le jeune homme issu de la bourgeoisie lisboète cache une certaine fragilité, symbolisée par une voix fluette couplée à une sévère insuffisance cardiaque ne l'éloignant jamais plus de deux semaines de ses médecins.
"Ma maladie, même si on ne peut pas la guérir totalement, c'est un petit problème en vérité, certainement le seul que j'ai dans ma vie", dédramatisait avant son départ pour l'Ukraine le chanteur, toujours en attente d'une greffe de coeur, le sien étant trop gros pour son corps.
Pour des raisons de santé, il n'avait exceptionnellement pas pris part en début de semaine aux répétitions organisées au centre d'exposition international de Kiev, laissant la place à sa soeur.
Favori des bookmakers avant le concours puis coqueluche des fans en s'offrant un bain de foule à son arrivée sur le tapis rouge de Kiev où il s'est senti "aussi populaire que Cristiano Ronaldo", Salvador Sobral ne s'est pas seulement déplacé pour chanter.
Après sa demi-finale mardi, il arborait en conférence de presse un pull en soutien aux réfugiés. "Quand j'ai su que j'allais participer à l'Eurovision, j'ai tout de suite pensé à eux, parce qu'ils quittent leur pays pour échapper à la mort. Ces personnes ne sont pas de simples immigrés", déclarait le crooner.
Repéré en 2009 dans la version portugaise du télé-crochet "American Idol", comme sa soeur quelques années auparavant, le jeune homme tout juste majeur a mal vécu son exposition médiatique et s'est arrêté de chanter peu après sa sortie de l'émission.
Le vocaliste a pas mal bourlingué. En 2011, il quitte le Portugal pour les Baléares et un Erasmus de psychologie. Sur les îles espagnoles, il plonge dans la drogue et consomme régulièrement des champignons hallucinogènes.
Peu à peu, il remonte la pente et commence à se produire dans les bars et hôtels de Majorque. "C'était dur de chanter tous les soirs jusqu'à minuit mais ça en valait la peine, je pensais rester sur l'île mais quand j'ai vu qu'il ne s'y passait rien l'hiver, j'ai compris qu'il fallait prendre une décision", confiait-il avant de s'envoler pour l'Ukraine.
Il rejoint alors Barcelone afin d'y étudier le jazz et parfaire sa voix. C'est dans la cité catalane qu'il découvre les compositions du trompettiste et chanteur au timbre particulier Chet Baker, aujourd'hui sa plus grande inspiration musicale.
Avant de monter sur la scène du festival, Salvador Sobral assurait qu'il n'était "pas nerveux" et affichait une confiance peu habituelle chez ce grand timide qui s'excuserait presque de se retrouver devant un micro.
Son émotion aura fait chavirer les coeurs et permis au Portugal de profiter d'une consécration attendue depuis sa première participation à l'Eurovision en 1964. Son meilleur classement jusqu'ici, une honnête sixième place, remontait à 1996.
Sous le charme de son représentant, ce petit pays de la Péninsule ibérique a aussitôt lancé un hashtag #salvadorable sur le réseau social Twitter.
"C'est une victoire pour la musique, pour les gens qui font de la musique qui veut vraiment dire quelque chose", a réagi le chanteur après son triomphe en Ukraine.
"La musique, ce n'est pas un feu d'artifice, ce sont des sentiments, essayons de changer cela et de revenir à la musique car c'est ce qui compte", a-t-il ajouté.
Dans un registre intimiste, son mélancolique morceau jazzy "Amar Pelos Dois" (aimer pour deux), composé par sa soeur aînée Luisa Sobral, chanteuse à succès, a convaincu le public malgré ses attributs éloignés des canons survitaminés de l'Eurovision.
Sans chorégraphie envoûtante ni tempo dansant, sa performance exécutée en portugais plutôt qu'en anglais, fait rare à l'Eurovision, ne présentait pas au premier abord les meilleurs atouts pour séduire sur la scène télévisuelle de Kiev.
Derrière sa barbe clairsemée et son catogan, le jeune homme issu de la bourgeoisie lisboète cache une certaine fragilité, symbolisée par une voix fluette couplée à une sévère insuffisance cardiaque ne l'éloignant jamais plus de deux semaines de ses médecins.
"Ma maladie, même si on ne peut pas la guérir totalement, c'est un petit problème en vérité, certainement le seul que j'ai dans ma vie", dédramatisait avant son départ pour l'Ukraine le chanteur, toujours en attente d'une greffe de coeur, le sien étant trop gros pour son corps.
Pour des raisons de santé, il n'avait exceptionnellement pas pris part en début de semaine aux répétitions organisées au centre d'exposition international de Kiev, laissant la place à sa soeur.
Favori des bookmakers avant le concours puis coqueluche des fans en s'offrant un bain de foule à son arrivée sur le tapis rouge de Kiev où il s'est senti "aussi populaire que Cristiano Ronaldo", Salvador Sobral ne s'est pas seulement déplacé pour chanter.
Après sa demi-finale mardi, il arborait en conférence de presse un pull en soutien aux réfugiés. "Quand j'ai su que j'allais participer à l'Eurovision, j'ai tout de suite pensé à eux, parce qu'ils quittent leur pays pour échapper à la mort. Ces personnes ne sont pas de simples immigrés", déclarait le crooner.
Repéré en 2009 dans la version portugaise du télé-crochet "American Idol", comme sa soeur quelques années auparavant, le jeune homme tout juste majeur a mal vécu son exposition médiatique et s'est arrêté de chanter peu après sa sortie de l'émission.
Le vocaliste a pas mal bourlingué. En 2011, il quitte le Portugal pour les Baléares et un Erasmus de psychologie. Sur les îles espagnoles, il plonge dans la drogue et consomme régulièrement des champignons hallucinogènes.
Peu à peu, il remonte la pente et commence à se produire dans les bars et hôtels de Majorque. "C'était dur de chanter tous les soirs jusqu'à minuit mais ça en valait la peine, je pensais rester sur l'île mais quand j'ai vu qu'il ne s'y passait rien l'hiver, j'ai compris qu'il fallait prendre une décision", confiait-il avant de s'envoler pour l'Ukraine.
Il rejoint alors Barcelone afin d'y étudier le jazz et parfaire sa voix. C'est dans la cité catalane qu'il découvre les compositions du trompettiste et chanteur au timbre particulier Chet Baker, aujourd'hui sa plus grande inspiration musicale.
Avant de monter sur la scène du festival, Salvador Sobral assurait qu'il n'était "pas nerveux" et affichait une confiance peu habituelle chez ce grand timide qui s'excuserait presque de se retrouver devant un micro.
Son émotion aura fait chavirer les coeurs et permis au Portugal de profiter d'une consécration attendue depuis sa première participation à l'Eurovision en 1964. Son meilleur classement jusqu'ici, une honnête sixième place, remontait à 1996.
Sous le charme de son représentant, ce petit pays de la Péninsule ibérique a aussitôt lancé un hashtag #salvadorable sur le réseau social Twitter.