Salah Abdeslam souhaite être remis à la France

Le principal suspect inculpé dans l’attentat déjoué en France, Reda Kriket, préparait un attentat majeur


Vendredi 1 Avril 2016

Salah Abdeslam, seul survivant des commandos ayant perpétré les attentats du 13 novembre à Paris, arrêté le 18 mars à Bruxelles, souhaite être remis à la France et "collaborer avec les autorités françaises", a déclaré jeudi un de ses avocats.
 Me Cédric Moisse s'exprimait devant des journalistes à la sortie d'une audience devant la chambre du conseil de la Cour d'appel de Bruxelles pour l'examen du mandat d'arrêt européen émis à l'encontre d'Abdeslam par la France après les attentats qui avaient fait 130 morts en novembre.
 Le Français de 26 ans n'avait pas été extrait de sa prison de Bruges (nord-ouest) jeudi matin pour l'audience et celle-ci a été reportée à 16H00 (14H00 GMT) pour laisser le temps au procureur d'aller l'entendre en prison, a précisé Me Moisse, collaborateur de Me Sven Mary.
 "Je vous confirme par ailleurs que Salah Abdeslam souhaite être remis aux autorités françaises", a ajouté l'avocat. "Il consent donc à l'exécution de son mandat d'arrêt européen et je peux aussi vous confirmer qu'il souhaite collaborer avec les autorités françaises".
 Le parquet fédéral belge "ne s'oppose pas" à la remise d'Abdeslam à la France, a d'autre part dit à l'AFP un des porte-parole du parquet, Eric Van der Sypt.
 La décision de la chambre du conseil -- juridiction d'instruction qui siège à huis clos -- doit être rendue au plus tard aujourd’hui, à l'expiration du délai de 15 jours après l'arrestation d'Abdeslam.
 Ce dernier avait été entendu dès le lendemain de son arrestation par les enquêteurs belges, faisant d'abord mine de collaborer avant de se murer dans le silence. Entendu à nouveau le 22 mars juste après les attentats de Bruxelles (32 morts), il s'était également refusé à la moindre déclaration.
Par ailleurs, après six jours de garde à vue, le principal suspect d'un projet d'attentat déjoué "à un stade avancé" en France a été inculpé mercredi par la justice française, dans le cadre d'une vaste enquête allant de la Belgique aux Pays-Bas.
 Reda Kriket, un ex-braqueur français de 34 ans, a été mis en examen notamment pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste criminelle, selon des sources proches de l'enquête.
 Déjà condamné en Belgique dans une affaire de terrorisme et soupçonné d'avoir séjourné dans les rangs de l'Etat islamique en Syrie (EI), Reda Kriket avait été arrêté jeudi dernier en région parisienne.
Dans son appartement de la ville d'Argenteuil, les policiers avaient découvert fusils d'assaut, armes de poing et explosifs, dont du TATP, l'explosif artisanal prisé par les jihadistes de l'EI.
 Lors de son arrestation, le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait annoncé la mise "en échec (d') un projet d'attentat en France conduit à un stade avancé", sans donner de détails.
 Cette affaire est distincte de l'enquête sur les attentats de Paris (130 morts le 13 novembre) et Bruxelles (32 morts le 22 mars), même si certains liens entre des protagonistes ont pu être établis.
 Un autre suspect, Anis B., soupçonné d'avoir été mandaté par l'EI pour commettre un attentat en France avec Reda Kriket, a été arrêté dimanche à Rotterdam (Pays-Bas) et fait l'objet d'un mandat d'arrêt européen des juges français.
La justice néerlandaise a décidé mercredi de maintenir en détention pour encore deux semaines deux hommes arrêtés avec lui, âgés de 43 et 47 ans. Une autre personne arrêtée dimanche à Rotterdam, un sans-abri de 35 ans, a été remise en liberté.
Une nouvelle opération policière a été menée dans la nuit dans cette ville de l'ouest des Pays-Bas, mais n'a débouché sur aucune nouvelle interpellation et aucune saisie d'armes.


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