Said Imam : Entre les soucis de l’art et les défis de l’information

Tous ceux qui ont suivi avec un certain plaisir les émissions de variétés de 2M  et les soirées musicales, ont pu déceler l’empreinte de Said Imam, tant il est vrai que ces émissions ont donné autant d’importance à tous les styles sans distinction. Et pour cause, ce compositeur doublé d’un journaliste ayant fait ses preuves dans le service culturel et artistique du plus grand groupe de presse “Maroc Soir”, s’est révélé, pour les responsables de la chaîne d’Ain Sebaâ, le seul à même de mener à bien, au niveau de la préparation, tout ce qui a trait à la musique.
Il est ainsi derrière l’émission “Massar” qui a levé le voile, pour les jeunes surtout, sur plusieurs artistes d’aujourd’hui et d’hier, les a entourés de leurs amis et famille dans une ambiance conviviale. “Hadihi lailati” était un autre moment fort des retrouvailles avec la chanson marocaine et arabe classique que Said Imam et son équipe préparaient avec le plus grand soin et qu’ils offraient aux téléspectateurs lors d’un rendez-vous attendu de tous.
Dans Studio 2M, Said Imam a joué plus d’un rôle pour la réussite, la promotion et le rayonnement de cette compétition. Le succès était au rendez-vous dès la première édition, car des talents et des bonnes volontés comme lui, se sont donnés entièrement et ont montré un dévouement sans pareil. “Roubaiates” a eu aussi son lot de succès mais pas autant que “Sahran Maâk Lila” que la majorité des téléspectateurs attendent avec impatience.
Le dosage des différents styles de musique et de chant a fait de cette soirée un moment très  attendu au-delà de nos frontières. Aussi, le concept et sa réalisation à travers les différentes étapes, laissent-ils apparaître une bonne connaissance des règles de l’audiovisuel.
Ce savoir-faire et cette maîtrise ne sont pas fortuits, au contraire. Said Imam avait déjà remporté le premier prix de “Adouae El Madina”. Parallèlement à ses recherches au niveau de la musique, il exerçait le métier de journaliste, un autre domaine où il a pu étaler ses connaissances et son talent. Il a ainsi tenu des chroniques sur l’histoire de la chanson marocaine et jeté de la lumière sur ses aspects inconnus ou méconnus. Luthiste talentueux, il se distingue par des compositions originales. Ainsi bon nombre de chanteuses et chanteurs ont-ils sollicité ses services.
Les exemples abondent dans ce sens : des noms, et non des moindres, ont réalisé de grands succès grâce à des chansons signées Said Imam. La dernière chanson sentimentale d’Abdelhadi Belkhayat “Rih al madi” en est un exemple, tout comme les chansons composées pour Mohamed El Ghaoui, Abderrahim Souiri, Leila Ghoufrane, Hayat Idrissi, Aziza Malak, Nezha Chaâbaoui, entre autres. Il se trouve que Said Imam fait partie de ceux qui préfèrent travailler, loin des feux de la rampe.
On retrouve son nom dans la presse écrite et la télévision, avec une discrétion qui frôle la pudeur. Et là où son empreinte se fait remarquer, on constate une richesse dans les idées, une culture diversifiée et une nette préférence pour l’authenticité marocaine tout en étant sensible aux styles et genres nouveaux et aux chansons étrangères.
Said Imam est, en effet, un défenseur acharné de la chanson marocaine, et dont les positions sont connues. Il ne rate aucune occasion pour plaider la cause des artistes marocains.
Ces différents paramètres dans sa carrière et les expériences vécues dans les domaines médiatique et artistique ont conféré à Said Imam un profil très recherché.