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Généralement, l’entame de sa préparation débute par une lettre de cadrage adressée par le chef de l’Exécutif à l’ensemble des ministres pour leur rappeller les grandes orientations et les objectifs à atteindre au titre de l’exercice à venir.
Flou sur le plan sémantique, le concept de cadrage signifie tellement de choses à la fois qu’il ne faut pas trop s’échiner à en comprendre l’intérêt de l’application en matière budgétaire. Il faut donc raisonner au premier degré pour en appréhender les tenants et les aboutissants et, surtout, l’objectif. Lequel n’est autre que de permettre à l’équipe gouvernementale de fixer le cap qu’elle compte atteindre en une année et avancer dans la même direction ; un préalable incontournable au maintien des équilibres macroéconomiques tant en période normale qu’en cas de passage par des zones de turbulences.
Or, le Maroc se trouve dans un entre-deux qui est certes nécessaire à court terme, mais qui risque de devenir pernicieux si l’on donne trop de temps au temps ou si l’on se complait à gérer le quotidien à la petite semaine. Et c’est justement pour cela que la tradition a voulu que le patron de l’Exécutif concocte sa lettre de cadrage tous les ans en pareille période.
Saâd Eddine El Othmani n’a pas dérogé à cette règle. Dans la première lettre de cadrage de son mandat qu’il a rendue publique mardi dernier, il n’a cependant pas fait dans l’innovation. Son document est dans la lignée de ceux qui avaient présidé aux commandes des exercices précédents. Avec une particularité, toutefois : la priorité doit être accordée aux projets ayant fait l’objet de conventions signées devant S.M le Roi ou à ceux que le Souverain lance à l’échelle locale ou internationale.
Ses priorités pour le futur projet de loi de Finances sont dans la lignée de celle de l’année en cours. Il s’agit notamment des secteurs sociaux, à travers la réduction des disparités sociales, du soutien à l’industrie et de l’encouragement de l’investissement, sans omettre la poursuite de la mise en œuvre de la régionalisation avancée et la réforme de l’administration.
Côté chiffres, sa lettre de cadrage table sur une prévision de croissance à 3,2% en 2018, avec une amélioration de la valeur ajoutée non agricole qui devrait s’établir à 3,6% au lieu de 2,9% en 2017.
Côté finances publiques, et bien que le chef du gouvernement reconnaisse la difficulté de mobiliser les ressources et la nécessité d’optimiser les dépenses, son document fixe un objectif de déficit budgétaire à 3%, en ligne avec celui prévu pour 2017. Il réitère également l’annonce d’une réduction de l’endettement public à 60% à l’horizon 2021 et fixe le plafond des transferts de crédits à 30 % de ceux qui seront ouverts en 2018.