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Selon le protocole d'accord dont nous détenons une copie, des incitations ont été certes rajoutées en vue d'encourager les salariés à quitter volontairement la société dans laquelle ils travaillent, cependant, si les indemnités relatives à ce départ volontaire ont été augmentées, ce qui dérange le plus les syndicats, c'est le caractère vague qui marque le règlement de l'avenir professionnel de quelque 300 salariés. « L'intégration d'une partie des salariés des deux sociétés à travers leur redéploiement au sein du ministère de l'Intérieur et de la Pêche maritime (l'Agence de développement agricole, les bureaux régionaux d'investissement agricole, les centres des travaux agricoles) selon leurs besoins ». Et c'est là où le bât blesse. Les syndicats considèrent en effet le terme «selon leurs besoins» imprécis et large, ce qui laisse la porte ouverte à des improvisations.
Des craintes qui se confirment dans un autre paragraphe du protocole d'accord où l'on souligne que « le salarié sur lequel s'est porté le choix d'intégration dans l'une des institutions relevant du ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime bénéficiera du même régime salarial et administratif fixés par les statuts de base des salariés de ces établissement ».
Là également, et outre la question des critères sur lesquels on se basera pour sélectionner tel ou tel salarié, cette notion de choix confirme chez les syndicats la question d'exclusion des salariés qui ne seront pas sélectionnés, d'autant plus qu'une partie d'entre eux rejettent catégoriquement la solution du départ volontaire.
Autre point de discorde, la question des salariés temporaires dont le nombre dépasserait les 1600 selon les syndicats, mais dont l'avenir reste également incertain. Le protocole d'accord indique en effet que « les sociétés entreprennent les démarches nécessaires en vue d'inciter les investisseurs privés à titulariser les salariés qui auront rempli les conditions nécessaires », ce qui manque de rigueur et de précision au goût des syndicats.
Devant cette situation, les syndicats les plus représentatifs menacent de reprendre la mobilisation là où elle s'est arrêtée. Outre des sit-in devant le siège du ministère, l'on n'exclut pas non plus l'organisation d'une marche nationale des salariés et de leur famille de leur lieu de résidence vers Rabat. Affaire à suivre.