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La création de cette centrale, d’une puissance totale de 472 mégawatts (MW), dont 20 MW à partir de la composante solaire, s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale pour le développement d’énergies renouvelables respectueuses de l’environnement et la mise en valeur des ressources énergétiques pour la production de l’électricité.
La centrale thermo-solaire d’Ain Béni Mathar est en phase avec la tendance internationale qui, face à une demande énergétique croissante et au défi du réchauffement climatique, place les énergies renouvelables et particulièrement l'énergie solaire au rang des priorités.
Ce projet à forte dimension environnementale et citoyenne et aux retombées socio-économiques significatives, peut générer un productible annuel moyen de 3. 538 GW/h, soit l’équivalent de 13 % de la demande nationale de l’année 2010.
La centrale est composée de deux turbines fonctionnant au gaz naturel, une turbine à vapeur, deux chaudières de récupération, un champ et un échangeur solaire.
Située sur une superficie totale de 160 hectares, la centrale thermo-solaire d’Ain Béni Mathar permettra de renforcer considérablement les moyens de production nationaux ainsi que le réseau d’interconnexion de la région orientale du Royaume.
Sur le plan environnemental, la mise en service de la centrale d’Ain Béni Mathar permettra une économie de fioul de 12. 000 tonnes par an et contribuera à éviter les émissions de 33. 500 tonnes de CO2 dans l’air par an.
La centrale, dont le coup d’envoi des travaux de réalisation a été donné par SM le Roi Mohammed VI le 28 mars 2008, utilise le gaz naturel comme combustible en étant alimentée via une conduite de 12,6 km de long connectée au Gazoduc Maghreb-Europe.
Un investissement global de 4,6 milliards de DH
La mise en œuvre de ce projet d’envergure a été confiée à la société espagnole ABENGOA à l’issue d’un appel d’offres international à la concurrence.
De par son caractère innovant, la centrale, qui utilise la technologie de refroidissement à sec (aéroréfrigérants), permet de réduire la consommation d’eau de 5,4 millions m3 à 850. 000 m3 par an, soit une économie d’eau de 80 %.
La centrale est dotée d’un système propre de récupération, de traitement et de stockage des rejets liquides dans un bassin d’évaporation étanche de 6 hectares.
Fortement respectueux de l’environnement, le projet s’appuie sur la technologie propre du cycle combiné au gaz naturel, dans le respect des exigences environnementales nationales et internationales en termes de rejets gazeux, rejets liquides et bruits. Il a porté aussi sur la plantation d’environ 4. 500 arbres et 20. 000 plantes herbacées.
Cet important projet fait partie du programme de développement intégré de la région de l’Oriental, en contribuant notamment au désenclavement d’Ain Béni Mathar à travers la réalisation d’une route d’accès à la centrale et aux localités avoisinantes, à la promotion de l’emploi durant les phases de mise en œuvre et d’exploitation (360. 000 journées de travail) et le développement des petites et moyennes entreprises locales.
Il concerne également le renforcement des infrastructures de la commune de Béni Mathar par le biais de la construction de deux ponts sur l’Oued Charef et l’Oued Tabouda, ainsi que la mise en place d’infrastructures et forages d’eau dans les localités limitrophes.
L’accent est mis en outre sur l’encouragement de la scolarisation et la lutte contre la déperdition scolaire (contribution à l’opération «1 million de cartables», acquisition de deux autocars de transport scolaire et distribution de bicyclettes aux élèves).
D’un investissement global de 4,6 milliards de DH, le projet a été financé par la Banque Africaine de Développement (BAD), l’Instituto de Credito Official d’Espagne (ICO) et le Fonds Mondial pour l’Environnement (GEF) à travers un don de 43,2 millions de dollars, le complément étant assuré par l’ONE.
Par ailleurs, la nouvelle stratégie énergétique nationale, initiée sur Hautes Directives de SM le Roi Mohammed VI et accordant une importance particulière à la promotion des énergies renouvelables et au développement durable, a été confortée en novembre dernier par le lancement du projet marocain de l'énergie solaire, d'un coût d'investissement estimé à 9 milliards de dollars.
Visant la mise en place en 2020 d'une capacité de 2. 000 mégawatts, ce projet national, ambitieux et réaliste fera du Royaume un acteur de référence en matière d'énergie solaire.