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![SISMO 2010 : Gestion du risque sismique sous la loupe SISMO 2010 : Gestion du risque sismique sous la loupe](https://www.libe.ma/photo/art/default/1931236-2653461.jpg?v=1289555666)
Cette rencontre a été organisée en collaboration avec le Centre national de la recherche scientifique et technique (CNRST), le Laboratoire de géologie structurale et de cartographie thématique (GESCAT), le Centre euro-méditerranéen pour l’évaluation et la prévention du risque sismique (CEPRIS), l’Institut national de géophysique (ING) et avec le soutien de l’UNESCO et l’Académie régionale de l’éducation et de la formation de la Région de Souss-Massa-Draâ (AREF-SMD) à travers son projet de partenariat avec l’UNICEF.
Le séisme est un événement naturel qui peut affecter les zones à risque indépendamment du facteur temps. Notre planète a toujours subi des mouvements sismiques qui sont toujours synonymes de catastrophes naturelles à cause de leur caractère violent, imprévisible et souvent dévastateur et représentent un accélérateur des mutations socio- économiques.
SISMO 2010-Agadir a rassemblé tous les acteurs de la gestion du risque sismique (scientifiques, décideurs, laboratoires, bureaux d’étude, de contrôle, entrepreneurs…), pour un échange d’expertise ayant pour objectif la conclusion d’un partenariat efficace permettant d’aboutir à une meilleure connaissance et une bonne maîtrise du risque sismique.
L’accent a été mis également sur l’éducation au séisme en tant que discipline devant intégrer les programmes d’éducation, de formation et d’information par le biais d’outils pédagogiques incitant à la culture du risque naturel aussi bien au niveau scolaire, universitaire que professionnel.
L’intérêt porté à ce thème est dicté par les données de la sismicité historique qui montrent que notre pays en général est le siège de récurrences de secousses sismiques non négligeables parmi lesquelles le tremblement de terre d’Agadir de 1960 qui a été l’objet de cette commémoration.
Les participants à cette rencontre internationale ont débattu des thèmes suivants : la paléoséismicité, la séismotectonique et les effets induits, la séismologie (modélisation, simulation, instrumentations), la dynamique des tremblements de terre et géophysique appliquée, l’éducation à la connaissance des risques sismiques, aléas sismiques: surveillance, prédiction, prévention et gestion de crise, génie parasismique appliqué à l’urbanisme et à la protection de l’environnement et du patrimoine naturel et historique.
Cette rencontre a vu la participation d’experts et de spécialistes venus des pays suivants: France, Italie, Bulgarie, Russie, Algérie, Tunisie, Portugal ainsi que des experts nationaux et de jeunes étudiants chercheurs de l’Université Ibn Zohr, d’autres universités marocaines et de l’étranger. Quatre conférences plénières étaient au programme englobant l’essentiel des thèmes abordés avec une cinquantaine de communications orales et plus d’une vingtaine de communications affichées.
Et en marge des travaux de ce grand rendez-vous scientifique international, Abdellatif Moukrim, vice-président de l’Université Ibn Zohr et doyen de la Faculté des sciences d’Agadir, nous a fait la déclaration suivante: «Cette rencontre internationale qui a été organisée par la Faculté des sciences s’inscrit dans un cadre très important ; nous avons des équipes de recherche qui travaillent sur ce domaine. Donc, pour nous, il était important d’échanger notre expérience avec celles de pays qui ont une certaine expertise dans le domaine aussi bien ceux du Sud que ceux du Nord. Bien sûr, nous avons organisé cette rencontre à l’occasion de la commémoration du tremblement de terre d’Agadir. Nous sommes dans une région à forte activité sismique et le séisme n’est pas une fatalité, il s’agit d’une organisation, d’un comportement quotidien que nous devons avoir aussi bien dans la conception, l’aménagement que dans la mise en place d’infrastructures, ainsi que sur le plan de l’éducation. Il y a d’autres pays qui ont des activités sismiques pratiquement journalières, et pourtant, avec une très bonne organisation, et un comportement très bien adapté, nous ne voyons pratiquement pas de dégâts. En général, les dégâts qui sont liés aux séismes sont plutôt dus à une mauvaise gestion et un mauvais comportement. Quand je parle de comportement, c’est la construction, c’est l’infrastructure, c’est les routes, c’est les barrages, c’est la panique aussi. Et les dégâts, ils sont plutôt liés à ça. Et l’exemple frappant que nous avons, c’est Haïti où tout le monde affirme que les dégâts sont liés aux mauvaises constructions alors qu’on voit des séismes pratiquement tous les jours au Japon et on n’entend pas parler de dégâts. Voilà, c’est donc important pour nous en tant que scientifiques d’abord pour échanger notre expérience avec les autres scientifiques et aussi échanger l’expertise avec les gestionnaires qui sont concernés au niveau de la ville : Al Omrane, les sapeurs-pompiers, l’Académie, les élus et les différents partenaires au niveau local. »