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Ainsi, au niveau des produits pétroliers, le document de la Cour des comptes a observé qu’il y a insuffisance des stocks par rapport au niveau minimum prévu par la loi, qui est situé entre 75 et 60 jours de consommation. Tel est le cas pour le gasoil dont les stocks disponibles, relevés à fin 2015, ne permettaient de couvrir, en moyenne, que 24,1 jours de consommation et pour ceux du super qui ne dépassent pas les 34,8 jours. Les réserves de gaz butane ne couvraient, de leur côté, que 27,5 jours de consommation. Quant au fioul, la situation semble plus critique avec des niveaux qui ne dépassent pas les 5 jours de couverture étant entendu que ce produit est utilisé essentiellement dans la production de l’énergie électrique et dans certaines industries.
Quant aux stocks de kérosène, ils ont atteint une couverture allant de 10 à 19 jours pour certains mois de 2015.
«Des niveaux critiques», selon les juges de la Cour des comptes pour qui les importateurs doivent disposer d’un stock équivalent à 30 jours de ventes.
Sur un autre registre, le rapport a constaté que le suivi des stocks de médicaments reste difficile à quantifier du fait d’une réglementation peu adaptée. Il fait allusion à la réglementation en vigueur depuis 2002 et qui fixe les réserves au quart du total des ventes au cours de l’année précédente pour les pharmacies et de 1/12ème des ventes de l’année précédente pour les grossistes, ce qui a été jugé comme de nature à rendre complexe le suivi des stocks des produits. Mieux, les produits sanguins ne font pas partie de ceux qui sont soumis aux obligations de stockage de sécurité. Ce qui justifie la pénurie chronique de sang au Maroc.
Cette difficulté à contrôler les stocks a été également observée au niveau des réserves en blé tendre et en sucre. Et pour cause, l’existence sur le marché de 280 organismes stockeurs, 30 importateurs et 164 minoteries industrielles, dont une large frange utilise encore des process industriels traditionnels au moment où une autre obéit, dans ses process, aux normes internationales. Ceci d’autant plus que le stockage en magasins domine avec 65%, ce qui risque d’induire des problèmes en matière de normes d’hygiène et de traçabilité.
Concernant le sucre, les magistrats de la Cour des comptes ont relevé que le mois d’avril enregistre systématiquement la plus faible réserve de l’année et que le marché national est fortement dépendant des importations de sucre brut destiné à la production de sucre blanc, qui représente près de 66% de la production. A noter que les fluctuations des cours internationaux de ce produit atteignent des niveaux insoutenables et posent des problèmes en matière d’approvisionnement sur le marché international.
Mais, il n’y a pas que la faiblesse du stockage de ces produits stratégiques qui fait réagir ces magistrats, le cadre juridique régissant ce secteur laisse également à désirer. Pour eux, ce cadre reste incomplet et n’apporte pas de définitions et de spécifications nécessaires pour une gestion efficace des stocks de sécurité.
Ainsi, certains textes réglementaires accusent un grand retard dans leur publication. Ce cadre est également marqué par un manque de dynamisme. En effet, depuis leur établissement, l’essentiel des textes n’a pas connu de mise à jour visant à apporter les précisions qui s’imposent et à tenir compte des évolutions enregistrées par les secteurs concernés. Ce cadre ne définit pas avec précision ce qu’est le "stock de sécurité", lequel se trouve confondu avec les stocks destinés aux besoins commerciaux des opérateurs et ne tient pas compte du souci national de sécuriser les approvisionnements en toutes circonstances qu’elles soient normales ou exceptionnelles.
Les modalités de contrôle et de suivi ont été également pointées du doigt. Elles sont qualifiées d’insuffisantes. Pour le contrôle, les dispositions prévues ne sont pas appliquées et les contrôles réalisés pour certains produits, notamment les produits pétroliers, servent à la simple constatation du niveau des stocks sur la base de situations mensuelles sans pour autant déboucher sur l’application des sanctions prévues en cas de manquements.