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"Notre économie post-crise devrait reposer sur le savoir et les technologies innovantes, et pas sur le potentiel de matières premières de la Russie, aussi infini soit-il", a-t-il dit en inaugurant le salon Rusnanotech, consacré aux nanotechnologies, à Moscou.
"La crise est un énorme stimulant pour rénover notre économie", a-t-il dit, soulignant que la reprise qui se dessine actuellement ne devait en aucun cas interrompre ce processus.
"Nous ne devons pas suivre le scénario habituel: l'économie mondiale commence à croître, les prix du pétrole montent, le potentiel d'exportation augmente et nous n'avons besoin d'aucune technologie et nous pouvons continuer à exporter nos hydrocarbures", a-t-il prévenu.
"Un tel scénario serait fatal pour notre pays et notre économie”, a-t-il mis en garde.
La Russie avait mis sur pied en 2007 la corporation publique Rosnanotekh, chargée, à l'aide de généreux moyens, de promouvoir l'expansion des nanotechnologies, qui utilisent des structures minuscules, mesurées en nanomètres, c'est-à-dire en milliardièmes de mètre.
“Nous avons le plus important programme d'investissement gouvernemental au monde en matière de nanotechnologies. D'ici à 2015, 318 milliards de roubles (7,22 milliards d'euros) seront investis dans ce but”, a martelé M. Medvedev.
La Russie a connu jusqu'à cette année une décennie ininterrompue de forte croissance, mais les économistes soulignent que celle-ci doit beaucoup à l'envolée parallèle des cours du pétrole, du gaz ou encore des métaux.
Certains estiment aussi que le prédécesseur de M. Medvedev, Vladimir Poutine, n'a pas su mettre à profit cette manne exceptionnelle pour diversifier l'économie russe.
Le pays a plongé à présent dans la récession, et devrait voir son Produit intérieur brut reculer de quelque 8% cette année.