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Cet éventuel retrait, s’il est confirmé, donnerait raison aux rumeurs ayant circulé, il y a quelques jours, faisant état d’une médiation du président Mohamed Ould Abdel Aziz en vue d’un dénouement de la crise.
En effet, le chef d’Etat mauritanien a reçu, jeudi 9 mars, son compatriote M’Hamed Khadad, coordinateur du Polisario avec la MINURSO, qui était porteur d’un message du patron du Polisario.
Par ailleurs et selon l’agence espagnole de presse EFE, «le gouvernement marocain semble avoir opté pour l’apaisement, bien que le Front Polisario y ait maintenu un détachement sur la route à seulement deux kilomètres du poste frontière Guerguarate».
Le Royaume a non seulement retiré les membres de la Gendarmerie Royale de la «zone tampon» où est resté un petit détachement de 12 hommes désarmés du Polisario, mais également «toute la machinerie lourde utilisée pour asphalter une route qui devait permettre de rallier Guerguarate à la frontière mauritanienne dans de bonnes conditions. Un projet réalisé aux deux tiers», rappelle l’agence.
Actuellement, il n’y a aucune trace de la présence marocaine, militaire ou civile, dans la «zone tampon», bien que «des miradors marocains équipés de caméras enregistrent tout ce qui se passe», ajoute la même source.
Cependant, le Royaume a entrepris d’importants travaux pour moderniser son poste-frontière. Sept tours de guet ont été érigées, tandis que l’Agence du Sud a confié à la société Sonitrav, basée à Dakhla, la construction d’un poste frontalier flambant neuf d’une superficie de 1.500 m2, comportant 26 bureaux, une cabine de fouille, un guichet VIP, une armurerie et des sanitaires. Le tout étalé sur deux niveaux. Le bâtiment conçu par le cabinet My Group Architecture de Rabat a été budgétisé à 8,5 millions de dirhams. Il sera livré au courant de l’année 2017, selon un reportage réalisé par nos confrères de Médias24.
Les forces marocaines ont empêché la sortie d’une petite caravane qui voulait traverser la zone tampon avec deux camions couverts de drapeaux marocains, afin de prévenir tout incident. Le Polisario a fait savoir que son détachement empêcherait le passage de tout véhicule avec des symboles marocains, comme a pu le vérifier EFE, obligeant les conducteurs à les retirer ou les cacher. Certains témoins affirment que même les vignettes et les plaques d’immatriculation frappées de l’étoile du Maroc sont visées par les hommes du Polisario.
«Le fait que la police ait empêché des civils d’aller à la rencontre du Polisario avec des emblèmes marocains suppose que la stratégie actuelle est de désamorcer la tension et d’acculer ses adversaires à la faute», estime en substance EFE.
Actuellement, 100 à 150 camions transitent en moyenne par jour entre le Maroc et la Mauritanie, chargés essentiellement de produits frais destinés au marché de Nouakchott. Le passage est aussi emprunté par de vieilles voitures d’origine européenne destinées à la revente en Afrique subsaharienne. Les convois sont contraints de rouler au pas sur le tronçon caillouteux qui n’a pu être bitumé.
Ahmadou El-Katab