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Ronaldo toujours accroché aux basques de Platini

Samedi 2 Juillet 2016

Caramba, encore raté! Le compteur de Cristiano Ronaldo reste bloqué à huit buts à l'Euro, à une longueur du record de Michel Platini, mais la qualification en demi-finale du Portugal jeudi lui offre une nouvelle cartouche pour rejoindre le Français avant la fin de l'édition 2016.
Comble d'ironie dans son duel à distance avec le Polonais Lewandowski en quart à Marseille (1-1 a.p., 5-3), la star du Real Madrid a même assisté de loin au réveil attendu du buteur du Bayern dès la 2e minute.
Un scenario précoce qui a eu le chic de tendre son rival et son "body langage" a alors exprimé toute sa frustration.
Aussi discret sur la pelouse que remonté comme un coucou, il n'a alors pas eu l'influence qu'il peut avoir sur une rencontre et a même pu sembler fuyant pour ses coéquipiers qui ont eu du mal à le trouver.
En revanche, ceux-ci n'ont sans doute eu aucun mal à remarquer ses signes d'énervements, ses bras balancés nerveusement pour appeler les passes, demander un sursaut d'agressivité ou du jeu rapide.
Déjà à l'échauffement, il était paru esseulé. Ensuite, dans le tunnel il avait semblé tendu, s'encourageant alors d'un grand souffle.
Après des débuts délicats lors des deux premiers matches et une embellie lors des deux suivants, "CR7" a donc de nouveau été quelconque. En tous cas très loin de se qu'il sait faire.
Malgré ses deux buts contre la Hongrie qui lui ont permis d'être le premier joueur à frapper dans quatre éditions, il reste donc toujours devancé par Platini, auteur de neuf réalisations en 1984.
Un peu calmé par l'égalisation de Renato Sanches (33) après quelques banderilles, le natif de Madère, qui a frappé le sol de rage en se voyant refuser un penalty pour une charge de Pazdan (30), a pourtant eu ensuite des occasions de donner l'avantage à la Selecçao. Mais s'en est suivi un festival de ratés inhabituels pour lui.
Il a d'abord trouvé l'extérieur du petit filet en se montrant incapable de redresser un tir du gauche (50), puis a laissé passer entre ses jambes une frappe en pivot (60), avant de manquer une reprise alors qu'il avait enfin réussi à prendre la profondeur (86).
En prolongation, il a encore été rattrapé par la maladresse (92).
Tout juste a-t-il su rageusement lancer idéalement la séance des tirs au but avant de se cacher derrière ses coéquipiers enlacés pour prier et ne pas voir la suite à l'occasion d'une scène un peu surréaliste.
Un manque de réussite dérangeant pour le meilleur buteur (60) et recordman du nombre de capes (131) en sélection, qui jouit avec Messi d'un statut d'icône mondiale.
Son 19e match à l'Euro, une autre performance qu'il est le seul à avoir réalisé, est donc à oublier.
Jamais rassasié, il ne manque pourtant qu'un titre international et ce record personnel après lequel l'attaquant de 31 ans court cet été pour refermer une saison magnifique qui l'a vu inscrire 53 buts et remporter sa 3e Ligue des champions.
"Mon record va être battu, c'est fait pour ça", avait pourtant pronostiqué Michel Platini, l'ancien capitaine des Bleus, avant le début de la compétition. "J'avais pas mal de records, comme les buts en équipes de France (41), les Ballons d'Or (3), et avec le temps ils sont battus".
Grand absent de l'Euro-2016 en raison de sa suspension de quatre ans de toute activité liée au football, Michel Platini, ex-président de l'UEFA, conserve donc son bien. Au moins pour six jours encore.

Del Bosque jette l’éponge

Vicente del Bosque, qui avait conduit l'Espagne aux plus beaux triomphes, a tiré sa révérence jeudi, après deux échecs, au Mondial-2014 et à l'Euro-2016, faute d'avoir donné leur chance aux nouvelles générations, victimes de la confiance aveugle du sélectionneur envers ses vieux grognards.
"Je n'ai pas l'intention de rester comme sélectionneur", a-t-il dit à la radio publique espagnole RNE, confirmant des fuites dans les éditions en ligne d'AS et Marca.
En poste pendant huit années, Del Bosque (65 ans) laissera l'image d'un psychologue bienveillant, habile diplomate, qui a mené l'équipe d'Espagne à son premier sacre mondial en 2010 et à son troisième titre européen en 2012, malgré des échecs ultérieurs au Mondial-2014 et à l'Euro-2016.


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