-
Un an après le 7 octobre: Des manifestations de par le monde en soutien à Gaza
-
Un responsable du Hezbollah affirme que le contact avec le haut dirigeant Safieddine a été "perdu" depuis vendredi
-
Intenses bombardements israéliens sur Beyrouth : Frappes meurtrières dans la bande de Gaza
-
Situation au Liban: Session extraordinaire de la Ligue arabe au niveau des délégués permanents
-
Nuit de bombardements intenses sur la banlieue sud de Beyrouth
Le vice-président du Conseil et ministre de l'Intérieur italien, Matteo Salvini, et le Premier ministre conservateur hongrois Viktor Orban se sont rencontrés mardi à Milan pour sceller un rapprochement entre leurs deux gouvernements.
"Nous sommes tombés d'accord pour dire que le problème le plus important, c'est l'immigration", a déclaré Viktor Orban, qui a fait construire une clôture à la frontière sud de son pays pour barrer la route aux migrants.
Il a ajouté que Salvini et lui-même s'étaient entendus pour appliquer leur politique anti-immigration alors même que se profilent les élections au Parlement européen en mai 2019.
La Hongrie a montré que l'immigration pouvait être stoppée sur des frontières terrestres et le nouveau gouvernement italien a prouvé qu'elle pouvait être stoppée en Méditerranée, a-t-il dit en estimant que "la sécurité de l'Europe dépend de la réussite (de Salvini)".
Salvini et Orban sont convenus de coopérer à l'approche des élections européennes alors même qu'ils appartiennent à des factions différentes au Parlement européen. La Ligue, la formation d'extrême droite de Matteo Salvini, est alliée au Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen, tandis que le Fidesz-Union civique hongroise d'Orban est affilié au PPE (Parti populaire européen, centre droit).
Salvini et Orban s'en sont pris mardi à Emmanuel Macron. Le ministre italien l'a accusé de ne pas aider suffisamment l'Italie sur la question migratoire et Orban a accusé le président français de vouloir "faire éclater" le PPE.
"Macron est le chef des partis pro-migrants en Europe aujourd'hui", a dit Orban, dont la visite a suscité à Milan une manifestation de protestation réunissant plusieurs milliers d'opposants aux politiques migratoires "dures". "Et nous, nous sommes ceux qui voulons stopper l'immigration clandestine. Il y a un grand débat là-dessus aussi au sein du PPE. Nous aimerions que notre attitude soit celle de l'ensemble du PPE", a ajouté le chef du gouvernement magyar.
Matteo Salvini, lui, a estimé que la France devait faire preuve d'une plus grande "solidarité et sensibilité" sur les questions d'immigration, et suspendre le refoulement des migrants qui tentent d'entrer en France par le poste-frontière de Vintimille-Menton.
Emmanuel Macron "est le premier qui devrait faire preuve de solidarité et de sensibilité en rouvrant la frontière à Vintimille", a dit Matteo Salvini.
Salvini a ajouté que des discussions se poursuivaient depuis des semaines avec l'Allemagne et qu'un accord sur un rapatriement en Italie de migrants qui se présentent à la frontière allemande était "à portée de main".
"Ce qui importe, pour l'Italie, c'est un jeu à somme nulle, ce qui veut dire reprendre dans notre pays les migrants qui cherchent à se rendre ailleurs, cela dans la mesure où un nombre équivalent de migrants quittera notre pays", a continué Salvini.
Salvini confirmait en cela les propos tenus la veille par son homologue allemand, Horst Seehofer, qui parlait de progrès vers un accord sur le renvoi de migrants vers l'Italie s'ils ont déjà fait une demande d'asile dans la Péninsule.
Par ailleurs, le président français Emmanuel Macron a répliqué mercredi aux dirigeants hongrois et italien Viktor Orban et Matteo Salvini qu'ils "ont raison" de le voir comme leur "opposant principal" en Europe sur le dossier des migrants.
"Je ne céderai rien aux nationalistes et à ceux qui prônent ce discours de haine. S'ils ont voulu voir en ma personne leur opposant principal, ils ont raison", a-t-il lancé, répondant à des journalistes lors de sa visite au Danemark.