Leur présence relèvera presque de l'affront pour le président du Real Madrid, Florentino Perez, persuadé il y a près d'un an d'avoir gagné au change en recrutant les Ballons d'Or Cristiano Ronaldo (2008) et Kaka (2007) et en se "débarrassant" des deux internationaux néerlandais.
Mais l'un des deux Néerlandais, qui s'affrontent samedi, sera champion d'Europe et auteur d'un si rare triplé C1-Championnat-Coupe nationale.
Alors que les stars du Real n'auront rien gagné cette saison, en dehors de beaucoup d'argent, et ont dit tôt adieu à "leur" Ligue des champions.
Certes Florentino Perez peut avancer l'argument économique pour expliquer les départs de Robben, 26 ans, et de Sneijder, 25 ans, qui ont été étincelants cette saison avec le Bayern et l'Inter.
Faire venir Cristiano Ronaldo de Manchester United et Kaka de l'AC Milan a coûté quelque 160 millions d'euros et le Real avait besoin d'argent frais.
Mais quand on regarde l'équipe du Real en fin de saison, on se dit que Robben et Sneijder y avaient tout à fait leur place. Kaka a été souvent blessé et remplacé par Rafael van der Vaart, un autre Néerlandais indésirable qui est finalement resté.
Sneijder, utilisé dans la même position de meneur de jeu à l'Inter Milan, aurait sûrement fait aussi bien que son compatriote, si ce n'est mieux.
Quant à Robben, même s'il était souvent blessé au Real, il n'aurait eu aucun mal à s'intégrer à gauche où l'entraîneur Manuel Pellegrini a parfois dû faire monter d'un cran le latéral brésilien Marcelo.
Le comble, c'est que selon les médias espagnols, le Real recherche pour la saison prochaine un gaucher offensif (comme Robben) et un bon manieur de ballon au milieu (le profil de Sneijder).
Et il est très probable que les recrues du Real coûteront plus d'argent que celui récupéré pour les ventes de Robben et Sneijder (environ 40 millions d'euros).
Dommage quand on sait que les deux joueurs au crâne rasé voulaient rester et que Pellegrini voulait les garder.
"Je ne veux pas partir mais le club veut me vendre", reconnaissait Robben fin août. "Je veux jouer et le Bayern a dit que j'étais le bienvenu là-bas", rapporte l’AFP.
Sneijder était encore plus remonté que son compatriote: "Ils m'ont très mal traité mais je préfère ne pas en parler. Ce qui s'est passé est très bizarre. Le +coach+ (Manuel Pellegrini) dit qu'il compte sur moi mais il y a des gens dans le club qui ne comptent pas (sur moi). J'étais très heureux ici, je ne peux pas le nier. Cela me fait de la peine de partir (...) mais c'est la vie." Le Real a parfois ses raisons que la raison ignore. Deux autres joueurs de l'Inter sont bien placés pour le savoir: les internationaux argentins Walter Samuel et Esteban Cambiasso, également mis à la porte du club "merengue".