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D'ici cinq ans, chaque habitant du monde arabe devra survivre avec moins de 500 m3 d'eau par an, moins d'un dixième de la moyenne mondiale qui dépasse 6.000 m3, estime-t-il.
"Le monde arabe connaît déjà une crise de l'eau qui ne cessera de s'aggraver si rien n'est fait", écrit l'Afed, qui note que l'approvisionnement par habitant ne représente déjà plus qu'un quart de son niveau de 1960.
La croissance démographique rapide des pays de la région accentue les tensions: selon les projections de l'Onu, les Arabes, qui sont près de 360 millions aujourd'hui, seront environ 600 millions à l'horizon 2050.
Le changement climatique est également cité parmi les causes d'aggravation. D'ici la fin du siècle, les pays arabes pourraient être confrontés à une baisse de 25% des précipitations et à une hausse de 25% des taux d'évaporation, d'après les modèles de changement climatiques cités par l'Afed.
"En conséquence, l'agriculture alimentée par la pluie sera menacée, avec des rendements qui pourraient baisser de 20%." L'agriculture représente 85% de la consommation en eau de la région, contre 70% pour la moyenne mondiale. L'efficacité de l'irrigation y est estimée à 30% seulement, contre 45% pour l'ensemble du monde.
Treize pays arabes figurent déjà parmi les 19 pays du monde les plus pauvres en eau. Les habitants de huit pays arabes doivent se contenter chacun de moins de 200 m3 par an.
Les situations varient en fonction des pays mais d'ici cinq ans, prédit l'Afed, seuls l'Irak et le Soudan afficheront plus de 1.000 m3 par habitant, si l'approvisionnement en provenance de la Turquie pour l'un, de l'Ethiopie pour l'autre, se maintient au niveau actuel.
Pour remédier à ces risques, l'Afed préconise des changements de pratiques et de politiques radicaux.
Le Forum déplore ainsi le faible taux de recyclage des eaux usées, l'utilisation excessive de la désalinisation, des gaspillages dus au faible prix de l'eau grâce aux subventions.
"L'eau gratuite est de l'eau gaspillée", estime ainsi l'Afed en soulignant que le prix moyen de l'eau dans la région couvre 35% des coûts de production, et seulement 10% pour l'eau issue de la désalinisation.