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Réunion du G20 : Obama appelle à un front uni, Sarkozy menace de claquer la porteAFP
Jeudi 2 Avril 2009
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Le président américain Barack Obama, pour la première fois en tournée en Europe, a appelé mercredi à un front uni contre la crise à la veille du sommet du G20 à Londres, après la menace de la chaise vide brandie par le président français Nicolas Sarkozy. “Nous avons la responsabilité de coordonner nos actions et de nous concentrer sur les points communs et non les divergences épisodiques”, a déclaré Barack Obama à l’issue d’un entretien avec le Premier ministre britannique Gordon Brown à son bureau du 10, Downing Street. Pendant ce temps, plusieurs manifestations à hauts risques se déroulaient dans la City, quartier des affaires de Londres, notamment un “Financial Fool Day” (poisson d’avril financier) visant à bloquer les institutions de la City. Plus de 10.000 policiers ont fait de Londres une “forteresse”, comme titrait le Times. Lors d’une conférence de presse commune avec M. Brown, M. Obama a affirmé que “les divergences entre les différentes parties (au G20) ont été très exagérées”. Quelques heures auparavant, le président français Nicolas Sarkozy avait une nouvelle fois brandi la menace de claquer la porte du sommet si le résultat n’était pas assez ambitieux à ses yeux. Les projets de communiqué final “ne conviennent ni à l’Allemagne, ni à la France”, a déclaré M. Sarkozy sur la radio Europe 1. “La politique de la chaise vide marquerait un échec qui serait celui du sommet, je ne veux pas croire qu’on arriverait à ça”, a-t-il fait valoir, demandant une nouvelle fois un renforcement de la réglementation des paradis fiscaux et des fonds spéculatifs. M. Obama a reconnu que “les pays du G20 suivent comme il se doit leur approche propre”, ajoutant: “nous n’allons pas nous entendre sur tous les points”. Le président américain a cependant estimé que le sommet ne pouvait pas se permettre des “demi-mesures”. Des progrès “réels et sans précédent” seront obtenus, a-t-il assuré, soulignant que les Etats-Unis ne pouvaient “être le seul moteur de la croissance” mondiale, et que “tout le monde devait suivre le rythme”. Gordon Brown a reconnu s’attendre à des “négociations dures”, mais s’est dit persuadé que Nicolas Sarkozy ne mettrait pas à exécution sa menace de claquer la porte. “Je suis persuadé que le président Sarkozy assistera au début du dîner et qu’il restera jusqu’à la fin”, a assuré M. Brown. Paris et Berlin ont à plusieurs reprises fait part de leurs réticences quant à de nouvelles mesures de relance budgétaire, soutenues par Londres et Washington. A Berlin, la chancelière a répété que l’Allemagne “avait déjà apporté une contribution énorme” mais reconnu qu’elle “ne pouvait exclure” un débat sur de nouveaux plans de relance lors du G20 où elle a dit se rendre “avec un mélange de confiance et de préoccupation”.
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