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A cette réunion qui s’est tenue au siège de la primature, chaque parti de la coalition gouvernementale y est représenté par l’un de ses ministres. Le Mouvement populaire a été représenté au sommet par son secrétaire général et ministre de l’Intérieur, Mohand Laenser. L’Istiqlal a dépêché Mohamed Louafa, le ministre de l’Education nationale. Du côté du PJD, l’on notera la présence (étrange) du ministre de la Justice et des Libertés, Mostafa Ramid, en plus de celle de son collègue du département de la Communication, auteur de ces nouveaux cahiers charges qui ont suscité un vif débat au sein de la société politique et civile, Mostafa El Khalfi qui n’a pas été complètement déchargé de ce dossier.
Au cours de cette longue rencontre qui se serait déroulée dans un climat qualifié de « positif » et une ambiance « constructive », les membres de la commission ministérielle ont élaboré une méthodologie de travail et identifié les points qui posent problème dans les cahiers des charges de M. El Khalfi. Autrement dit, les dispositions qui doivent changer ou être supprimées ont été passées en revue. Et si les ministres membres de la commission s’abstiennent de tout commentaire à la presse et ce pour « réunir les conditions de sérénité » à leur entreprise, une source proche de ce dossier croit savoir que « la question du pluralisme linguistique à la télévision et à la radio, notamment dans les JT, les quotas réservés à la production nationale, les formulations détaillées qui ont des cahiers des charges, de véritables grilles des programmes» sont des points qui ont été abordés par la commission ministérielle chargée de la rectification des cahiers des charges des médias publics. On le sait, les cahiers des charges d’El Khalfi avaient même défini le profil des invités aux émissions de débat allant jusqu’à imposer la présence d’hommes de religion.
La question du fait religieux n’aurait pas été non plus occultée par cette commission que préside Nabil Benabdallah.
Tous les points de discorde évoqués
Les émissions religieuses destinées à l’éducation religieuse et à la culture de l’Ifta’a du jeune public telles que précisées par les cahiers des charges n’auraient pas été non plus passées sous silence par les ministres de la majorité, membres de la commission. En plus du fait qu’un ministère en charge du culte existe, deux médias audiovisuels thématiques, dédiés à la promotion de la religion musulmane, ont enrichi le paysage médiatique depuis plusieurs années déjà : la télévision « Mohammed VI » et la radio « Mohammed VI » . « L’Islam n’a pas attendu l’arrivée d’El Khalfi pour investir la télévision et la radio. Pas question non plus de considérer que ce pays n’a pas un garant de l’Islam et de jeter un doute, même cathodique, sur le rôle de la commanderie des croyants », commente notre source.
La disposition relative à l’interruption des programmes pour la diffusion des appels à la prière sera-t-elle supprimée, sachant que les horaires des prières ont toujours été indiquées, en direct sur Al Oula, au bas de l’écran ? Le débat serait ouvert au sein de la commission ministérielle dont la majorité des membres est convaincue que la réhabilitation de l’Islam dans les médias est loin d’être un fait nouveau.
Jeudi 10 mai, Nabil Benabdallah présentera son tout premier rapport devant le Conseil de gouvernement. A ses pairs de l’Exécutif, ce ministre présentera un compte-rendu de la première séance de travail de la commission qu’il préside et les points de discorde des cahiers des charges de la SNRT et de 2M qui demandent rectification. Une manière pour la commission d’obtenir la validation et le feu vert de l’ensemble du gouvernement avant de se mettre à l’ouvrage et procéder aux changements à apporter.
La validation obtenue, tout devra aller très vite. Le jeudi 17 mai, en Conseil de gouvernement, Benabdallah présentera de nouveau un rapport sur les rectifications introduites dans les cahiers des charges de Mostafa El Khalfi. Des rectifications qui prendront alors la forme d’un avenant qui sera envoyé pour approbation à la HACA, l’instance de régulation qui a observé un silence pour le moins coupable depuis l’éclatement de ce qu’il convient désormais d’appeler l’affaire des cahiers des charges.
En recevant, dimanche 22 avril, le chef de gouvernement Abdelilah Benkirane et le ministre d’Etat Abdallah Baha au sujet des cahiers des charges, le Roi avait mis en garde contre le non-respect du pluralisme linguistique et culturel dans le paysage audiovisuel marocain. « Je veux des télévisions et des radios qui rassemblent et non pas qui divisent », aurait recommandé le chef de l’Etat à MM. Benkirane et Baha. La commission ministérielle en charge de la rectification des cahiers des charges semble avoir fait de cette recommandation une profession de foi.