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Les habitants de Dakhla estiment que cette opération dénommée «Kandahar » aurait dû être menée depuis plusieurs années, car, pensent-ils, ce point est devenu la plaque tournante de tous les trafics imaginables. Il est devenu, également, un refuge pour de nombreux repris de justice qui, pour échapper aux recherches, viennent se faire oublier dans ce coin perdu devenu une zone de non-droit.
Sitôt cette opération annoncée, le secrétaire général du Front Polisario a suspendu sa participation aux activités à ladite université d’été que le Polisario a pris l’habitude d’organiser depuis quelques années, à Boumerdess, en Algérie. Cette prétendue université d’été permet au Polisario et aux officiers de renseignements algériens qui l’encadrent de recevoir les séparatistes venus des provinces marocaines du Sud et de leur indiquer les orientations à suivre pour provoquer les forces marocaines de sécurité. Le chef du Polisario a ensuite saisi par lettre le SG de l'ONU, Ban Ki-moon, au sujet de cette opération destinée à sécuriser cette région marocaine située au-delà du mur de défense et que le front séparatiste désigne comme étant "un territoire libéré".
Dans cette lettre, le SG du Polisario a mis en garde contre "une agression militaire" marocaine, appelant l'ONU à "prendre des sanctions immédiates contre le Maroc". Selon les connaisseurs de ce dossier, le chef du Polisario ne s’insurge pas contre l’opération proprement dite mais contre le fait qu’elle le prive, lui et ses lieutenants, du juteux trafic d'armes, de drogue et de voitures volées, dont les dividendes servent à garnir leurs comptes bancaires.
Corroborant le communiqué de la wilaya, le porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU a répondu au journaliste américain Matthew Russell Lee, un des relais du Polisario à New York, qui a voulu réactualiser le message du Polisario sur ce qu’il a appelé l’invasion marocaine de la zone. Le journaliste a demandé à Farhan Haq lors de son point de presse du jeudi 18 août de révéler les résultats des concertations effectuées par la MINURSO avec le Maroc et le Polisario pour établir les faits de l’opération du 14 août. Ce dernier a répondu que «la mission a relevé ce qui a été évalué comme des véhicules civils se déplaçant au-delà du mur de sable, mais n’a pas pu déterminer d’informations supplémentaires ». Cette révélation de l’inexistence de la prétendue présence de forces militaires marocaines dans la zone indiquée a d’ailleurs été confirmée par le porte-parole du gouvernement mauritanien qui a indiqué, lors de son point de presse habituel du jeudi, qu’aucune présence militaire marocaine n’a été enregistrée à la frontière avec la Mauritanie. C’était aussi l’occasion pour le ministre mauritanien d’affirmer qu’il n’y a aucune tension dans les relations entre son pays et le Maroc, contrairement à ce que propagent des médias désireux d’envenimer les rapports entre les deux pays frères, a-t-il ajouté.
A noter que dans les tentatives habituelles de provocation, le chef du Polisario, après avoir quitté Boumerdess, a effectué une visite dans les différents contingents militaires que le Polisario appelle « Régions militaires ».