Staffan de Mistura, l'envoyé spécial des Nations unies sur la Syrie, "envisage de reprendre ces entretiens intersyriens pour la paix le 11 avril, comme prévu", a indiqué M. Fawzi.
Les opposants au régime du président Bachar al-Assad, rassemblés au sein du Haut comité des négociations (HCN), vaste coalition d'opposants politiques et de représentants des groupes armés, sont attendus le 10 avril à Genève. Les discussions pourront commencer le 11 par "un entretien avec le HCN", a-t-il ajouté.
La délégation de Damas à ces entretiens arrivera, elle, le 14 avril, a ajouté le porte-parole. Des élections législatives sont en effet organisées par le régime le 13 avril et cinq membres de la délégation sont candidats à ce scrutin.
Le précédent round de discussions a eu lieu du 14 au 24 mars à Genève et s'est terminé sans avancée concrète, en raison de l'insistance du régime à discuter de grands principes.
La communauté internationale a relancé à l'automne 2015 un processus de discussions dans l'espoir de trouver une issue politique à la guerre, qui a déjà fait plus de 270.000 morts et contraint des millions de personnes à l'exode.
Selon la feuille de route fixée par l'ONU, ces pourparlers doivent permettre la mise en place dans les six mois d'un organe de "transition", censé rédiger une nouvelle Constitution et organiser des élections d'ici 18 mois.
Mardi, des rebelles syriens progressaient vers Al Rai, une ville de la province d'Alep proche de la frontière turque contrôlée par le groupe Etat islamique, après avoir pris de nombreuses localités aux djihadistes dans la région, rapportent les rebelles et l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Parmi ces rebelles figurent des groupes agissant sous la bannière de l'Armée syrienne libre (ASL), fournis en armes et autres équipements via la Turquie.
Al Rai constitue l'un des derniers fiefs de l'EI dans une région identifiée par les Etats-Unis comme prioritaire dans la lutte contre l'organisation djihadiste.
Les rebelles, qui ont par le passé peiné à tenir leurs positions face à l'EI dans la région, ont mobilisé plusieurs milliers de combattants pour cette offensive, rapportent des sources rebelles.
"Les combats se poursuivent (...) Nous avons pu libérer très vite plusieurs villages tenus par les bandes criminelles de Daech (acronyme arabe de l'EI) et si Dieu le veut, nous nettoierons le nord d'Alep", a dit Abou Yasser, un commandant du groupe rebelle Failak al Cham, soutenu par la Turquie.
Selon l'OSDH, les rebelles ont pris au moins 16 villages que l'EI tenait depuis près de deux ans dans la région.
La présence des djihadistes de l'EI près de la frontière turque s'est fortement réduite l'an dernier après les offensives menées par les forces kurdes des YPG (Unités de protection du peuple) avec le soutien aérien des Etats-Unis.
Les rebelles syriens et les YPG sont eux-mêmes en conflit, en particulier près d'Alep, et les gains territoriaux des forces kurdes syriennes inquiètent la Turquie, en proie à une insurrection kurde sur son propre territoire.