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Reportage : A Rabat, les obsèques de Hassan Amrani rassemblent majorité et oppositionNarjis Rerhaye
Lundi 6 Janvier 2014
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Tôt dans l’après-midi de ce samedi 4 janvier, et bien avant la prière d’Al Asr, les forces de l’ordre avaient investi les accès et le parking du grand cimetière de Rabat, Achchouhada. Le cœur serré, probablement. La plupart d’entre eux ont connu, côtoyé et parfois travaillé sous les directives de celui qu’on s’apprêtait à mettre en terre. Hassan Amrani n’est plus. Il a rendu le dernier souffle très tôt ce matin du 4 janvier 2014 dans une clinique de la capitale où il avait été admis depuis plusieurs jours. Depuis plusieurs années, il se battait avec un rare courage et une ténacité absolue contre la maladie. Il est parti dans la sérénité, à 6 heures du matin. Il avait 56 ans. Hassan Amrani n’est plus. Mais il continuera d’incarner longtemps encore ce nouveau concept de l’autorité qu’il a su décliner à sa manière alors qu’il était wali de la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer. Alors forcément ce samedi après-midi, les forces sécuritaires sont plus bruyantes. Il faut faire place libre au cortège funèbre qui va s’ébranler bientôt depuis la mosquée Achchouhada. Pas question de laisser stationner les voitures. Pas question non plus de laisser des embouteillages bloquer l’accès au cimetière. « C’est bien le moins que l’on doit à Si Hassan ». Ce gradé a du mal à cacher son émotion. Ses réunions tenues au siège de la wilaya avec Hassan Amrani ont toujours été empreintes de courtoisie. A l’image de ce grand commis de l’Etat dont l’urbanité a souvent été donnée en exemple. Il avait suivi sur le terrain et avec sérénité les premières manifestations du Mouvement du 20 février. « A cette époque, il était déjà malade. Et la maladie avait bien avancé. Mais ce qui lui importait à ce moment précis, c’est que les manifestations du 20 février soient réellement porteuses de revendications en faveur de la démocratie et que cela se fasse sans affrontement», témoigne ce célèbre chirurgien de la place et ami du disparu. Au Conseil de la ville de Rabat, il co-présidait les sessions avec le maire de la capitale. Il n’avait pas son pareil pour faire tomber la température quand la fièvre des élus atteignait des sommets. Il savait aussi calmer les tensions, faire revenir les édiles à de meilleurs sentiments, faire asseoir à la même table majorité et opposition. «C’est vrai qu’il nous a manqué quand la maladie commençait à l’empêcher d’assister aux sessions du Conseil de la ville», confie cet élu de la capitale venu accompagner jusqu’à sa dernière demeure le défunt. Ce samedi 4 janvier, les hommes politiques issus de la majorité et de l’opposition se sont retrouvés, le temps des obsèques de celui qui a été nommé wali en décembre 2002. Karim Ghellab, Fathallah Oualalou, Rachid Talbi Alami, Mohand Laenser, Amine Sbihi, Abdelaziz Rabbah, Mohamed Ziane, etc, tout le gotha politique a suivi le cortège funèbre conduit par le chambellan du Roi. « Hassan Amrani était respecté du microcosme politique. Il avait le sens de l’écoute et du compromis et par-dessus tout, il avait un sens profond du respect de ses interlocuteurs», explique ce ténor du Rassemblement national des indépendants. Dans le cortège aussi, Abdelhak Mrini, le porte-parole du palais Royal, Cherki Driss, le ministre délégué à l’Intérieur, Driss Benhima, le Pdg de la RAM, Driss El Yazami, le président du Conseil national des droits de l’Homme, Abdeslam Ahizoun,le PDG de Maroc Telecom, ont du mal à cacher leurs émotions. «C’est toujours dur d’enterrer une personne avec qui on a construit, contribué à réaliser des choses, fait un bout de chemin ensemble», murmure la voix rauque de ce cadre issu de la haute administration. L’image du sourire inimitable de Hassan Amrani hantera longtemps les cénacles culturels r’batis. Ce 4 janvier, au cimetière Achchouhada, des artistes ont fait le déplacement, se noyant dans la foule des célébrités et des anonymes. Celui que Hassan II avait nommé en 1996 directeur général de l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des préfectures et provinces du Nord du Royaume était aussi l’ami des peintres, des écrivains, des acteurs. « Il croyait profondément à la culture comme levier de développement. Il rêvait de voir Rabat comme capitale culturelle. Et ce rêve s’est quelque part réalisé avant son grand départ », lâche cet architecte de renom. Dans la foule immense venue accompagner le défunt, des anonymes, des humbles parmi les humbles, des hommes et des femmes dont la vie a croisé la sienne. Le défunt y a laissé à l’évidence des traces, en aidant, soutenant, rendant un service. Ils ne l’oublieront pas. C’est écrit dans leurs yeux. Dans son message de condoléances adressé à la famille de Hassan Amrani, le Souverain aussi a dit «se remémorer avec estime les qualités humaines du défunt, son nationalisme avéré, sa haute compétence et son dévouement au service des intérêts suprêmes de la patrie dans les différentes fonctions et responsabilités qu'il a occupées, ainsi que son attachement indéfectible au glorieux trône alaouite et aux constantes et valeurs sacrées de la nation ». Difficile d’oublier les qualités de cet homme qui a commencé sa carrière à la Primature, du temps d’Abdellatif Filali, où il a été chargé de mission et coordinateur de l’administration de la privatisation. Ses filles, Fatine et Zineb, sont inconsolables. Exactement comme ceux et celles qui ont connu Hassan Amrani. Lu 2039 fois
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