-
La coopération technique avec la CEDH au centre de la visite d’une délégation judiciaire marocaine au Conseil de l’Europe
-
Maroc/Conseil de l'Europe : Clôture du programme conjoint d'appui au mécanisme national de prévention de la torture
-
Omar Zniber souligne les efforts déployés par la présidence marocaine du CDH en vue de la réforme des statuts du Conseil
-
Habib El Malki :Le Maroc a pris plusieurs initiatives pour mettre à profit les avancées des technologies numériques en les intégrant dans les processus éducatifs
-
L'Initiative Royale pour l'Atlantique mise en avant à la 5e conférence "Afrique XXI" de l'IPDAL
Selon le chef de la diplomatie marocaine, le Royaume, comme cela a été réitéré à maintes reprises par S.M le Roi Mohammed VI, ne négocie ni à propos de son Sahara, ni de sa souveraineté sur cette région, encore moins au sujet de son unité nationale, mais plutôt au sujet d'un conflit régional avec un pays voisin, à savoir l’Algérie qui refuse d’assumer son entière responsabilité dans la genèse de ce conflit artificiel en se cachant derrière des questions prétendues de principe.
« Le Maroc a réitéré, conformément aux Hautes Instructions de S.M le Roi Mohammed VI, sa position claire, déjà exprimée en 2002, lorsque la même idée avait été avancée par l’ancien Envoyé personnel du SG de l'ONU pour le Sahara, James Baker, sur proposition de l’Algérie », a rappelé Nasser Bourita dans sa mise au point nécessaire pour faire les points sur les « i ».
La délégation marocaine, a-t-il poursuivi, avait signifié à Staffan de Mistura que "de telles idées sont rejetées et ne sont nullement évoquées", ajoutant que le Maroc n'a pas accepté et n'acceptera jamais de telles propositions qui sont aux antipodes de la position de principe du Royaume et de celle de tous les Marocains sur la marocanité du Sahara qui fait partie intégrante et indivisible du territoire du Royaume.
En évoquant ce sujet, « Staffan de Mistura aurait dû mentionner la source de cette idée, la partie qui la lui a suggérée, et celles qui l'ont encouragé à l'avancer, telle qu'il nous l'a présentée en avril », a souligné Nassser Bourita, relevant que Staffan de Mistura aurait dû également préciser s'il s'agit d’une initiative personnelle ou de celle de certaines parties qui lui ont suggéré de la réintroduire.
Il aurait dû aussi révéler les soubassements et la logique ayant poussé ces parties à lui suggérer cette idée ou à ressusciter cette proposition mort-née et rejetée catégoriquement dès le départ, a expliqué le ministre.
Il en va de même, a précisé Nasser Bourita, des propos de Staffan de Mistura suggérant que le Royaume devrait développer et détailler davantage l'initiative marocaine d'autonomie tout en estimant qu’il était temps pour le Maroc d’y procéder.
Dans ce sens, le diplomate marocain a fait savoir que la position du Royaume est claire et s'articule autour de trois points : le premier est que l'initiative d'autonomie est un aboutissement et non un point de départ, alors que le deuxième réside dans le fait que cette initiative jouit d'un soutien accru sur le plan international, dans le cadre de la dynamique impulsée par S.M le Roi Mohammed VI, et traduite par l'ouverture de plusieurs consulats ou les positions des grandes puissances, de l'Union européenne ou d'autres pays.
Cette initiative est considérée par la communauté internationale comme un cadre pour résoudre ce différend régional.
Le troisième point est que cette initiative pose des lignes rouges à ne pas franchir et porte sur des domaines pouvant être détaillés, sachant que certains fondements sont intouchables sous leurs différents aspects.
« Lorsque les autres parties font part de leur disposition à s’engager dans le processus dans lequel l’initiative d’autonomie constitue l'unique base, dans le respect des lignes rouges établies, il sera alors temps de discuter des questions à détailler », a-t-il dit. Sur ce point, le ministre marocain semble répondre au ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, qui avait déclaré que le Maroc n’a pas présenté une «proposition détaillée à l’ONU».
Nasser Bourita a conclu qu'en l’absence d’un engagement sérieux, clair et solennel des autres parties dans ce processus sur la base de l'initiative d'autonomie, ce genre d'idées « n’est pas à l'ordre du jour et demeure prématuré ».
Il convient de rappeler que l’agence de presse, Reuters, a relayé la semaine passée que Staffan de Mistura a présenté lors d'un briefing à huis clos au Conseil de sécurité de l'ONU une proposition remontant à 2002 concernant la partition du Sahara entre le Maroc et les séparatistes du polisario comme l'une des solutions pour résoudre définitivement ce conflit, indiquant que ni le Maroc ni les pantins polisariens n'ont accepté la proposition, et qu’à ce stade le Secrétaire général de l'ONU devrait reconsidérer l’opportunité de son rôle d'Envoyé personnel si aucun progrès n'est réalisé au cours des six prochains mois.
Cette idée farfelue, souligne-t-on, a été proposée par la junte militaire algérienne, en prenant le contrepied du principe d’autodétermination qu’elle claironne sur tous les toits, par le biais de son ancien président Abdelaziz Bouteflika, le 2 novembre 2001, à Houston, à l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, James Baker, comme cela est consigné dans le rapport du Secrétaire général du 19 février 2002, paragraphe 2.
Pis encore, l’ancien ambassadeur algérien Abdellah Baali avait adressé, le 22 juillet 2002, une lettre au président du Conseil de sécurité dans laquelle il expliquait que l’Algérie était disposée à examiner la proposition concernant une possible partition du territoire du Sahara à laquelle le Maroc avait opposé un niet catégorique.
Par ailleurs, le porte-parole adjoint de l’ONU, Farhan Haq, a affirmé, vendredi dernier, qu’il ne qualifierait pas «la partition du Sahara» de proposition.
Répondant à des questions à propos de l’information relayée par Reuters, Farhan Haq a déclaré : «Je ne qualifierais pas cela d'une proposition. Je dirais simplement que l'Envoyé personnel a essentiellement informé le Conseil de sécurité de son travail sur le dossier du Sahara et qu'il se réjouit de collaborer avec toutes les parties concernées pour faire avancer le processus de manière constructive dans la période précédant les prochaines consultations étroites, qui devraient avoir lieu en avril 2025, et de rendre compte de tout éventuel progrès ».
Mourad Tabet