Toutes les succursales des banques grecques du pays ont levé leur rideau resté baissé, pour la plupart, depuis le 29 juin. Les restrictions et contrôles de capitaux restent cependant en place avec un plafonnement des retraits d'argent liquide à 60 euros par jour et une limitation drastique des paiements vers l'étranger.
Louka Katseli, présidente de l'Union des banques grecques et de la Banque nationale de Grèce, l'un des quatre principaux groupements bancaires du pays, a appelé lundi les usagers à faire preuve de sang-froid et à ramener leurs économies dans les banques pour soutenir la solvabilité du système rappelant que quelque 40 milliards d'euros avaient été retirés des banques grecques depuis décembre.
Ce montant maximal a été fixé à 300 euros, soit 60 euros pour cinq jours, jusqu'à vendredi, a précisé Mme Katseli aux médias. Il sera de 420 euros pour la période du samedi 25 juillet au samedi suivant.
Les Grecs peuvent recommencer à utiliser leurs cartes de crédit pour des achats à l'étranger. Par ailleurs, des exceptions sont créées aux contrôles de capitaux en vigueur également depuis le 29 juin: il sera possible de faire des virements de jusqu'à 5.000 euros par trimestre pour les jeunes Grecs étudiant à l'étranger.
Les Grecs recevant des soins médicaux à l'étranger pourront eux sortir 2.000 euros du pays. Pour le reste, les contrôles de capitaux restent en place, c'est-à-dire que les Grecs ne peuvent pas transférer d'argent à l'étranger, ni sortir de grosses sommes en liquide, ni ouvrir de nouveaux comptes dans leur pays. Cet ensemble de contraintes doit empêcher des défaillances en cascade des banques grecques. Mais ces verrous étranglent l'économie: le contrôle des capitaux aurait déjà coûté 3 milliards d'euros à la Grèce, hors secteur du tourisme, selon le journal de centre droit Kathimerini.