Une alliance de groupes rebelles, islamistes et jihadistes, a annoncé avoir pris le quartier gouvernemental de Ramoussa, à la périphérie sud d'Alep, d'où ils ont fait la jonction avec les quartiers rebelles de l'est de la deuxième ville de Syrie, enjeu majeur du conflit.
Mais la route reste dangereuse pour les civils, souligne l'OSDH, son directeur Rami Abdel Rahmane faisant état de "combats et raids aériens sporadiques, mais de moindre intensité".
"Pas un seul civil n'a quitté les quartiers est car la route est très dangereuse et pas sécurisée", a-t-il expliqué à l'AFP.
Samedi, des combattants du camp rebelle s'étaient dans un premier temps emparés de plusieurs bâtiments dans une académie militaire à l'extrémiste sud-ouest d'Alep. Ils ont par la suite avancé et pris le quartier de Ramoussa d'où ils ont pu rejoindre les quartiers rebelles jusque-là assiégés par le régime.
Des photos publiées par les rebelles montrent leurs combattants s'embrassant et célébrant la rupture du siège imposé par les forces du régime depuis le 17 juillet.
Selon un photographe de l'AFP sur place, un camion de légumes, le premier en un mois, a pu entrer dans les quartiers rebelles d'Alep en passant par une zone reprise au régime. Les tomates et les pommes de terre seront vendues dans les marchés dans le secteur qui manquait de tout.
Les médias officiels ont pour leur part démenti que le siège a été brisé faisant état d'une poursuite des combats.
L'agence officielle fait état de 10 civils tués samedi dans des bombardements rebelles de deux quartiers tenus par le régime.
Selon l'OSDH, au moins 130 civils ont été tués depuis l'offensive lancée par les groupes rebelles sur le sud d'Alep le 31 juillet. Les affrontements ont fait plus de 700 morts parmi les combattants des deux camps, la plupart côté rebelle en raison de la "supériorité aérienne" du régime, précise l'Observatoire.
Enjeu majeur du conflit, la ville septentrionale d'Alep est divisée depuis 2012 entre quartiers est contrôlés par les rebelles et secteurs ouest aux mains du régime. Les premiers sont assiégés depuis le 17 juillet par le régime et les seconds quasi-encerclés par les insurgés.
Autre développement important dans le pays ravagé par une guerre très complexe, des combattants arabes et kurdes soutenus par l'Occident ont remporté une grande victoire contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) en s'emparant de leur fief de Minbej, à quelque 60 km au nord-est d'Alep.
En effet, les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par les Etats-Unis, ont pris le "contrôle quasi total" de Minbej, ville du nord de la Syrie que tenaient les terroristes du groupe dit "Etat islamique (EI)", a indiqué, samedi, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).S'appuyant sur un réseau d'informateurs sur le terrain, l'OSDH précise qu'il reste toutefois des poches de résistance.
Formée l'an dernier, l'alliance des Forces démocratiques syriennes regroupe la milice kurde des Unités de protection populaire (YPG) et des combattants arabes.
Elle avait déclenché, fin mai, son offensive contre Minbej, localité menant vers la frontière turque, et bénéficie notamment de l'appui d'éléments des forces spéciales de l'armée américaine.