Renforcer les approches favorisant la conservation de la biodiversité au Maroc

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a procédé récemment à Rabat au démarrage d’un atelier de démarrage du projet « Conservation de la biodiversité et atténuation de la dégradation des terres par une gestion adaptable des systèmes du patrimoine agricole ».
Organisé conjointement avec l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), cet atelier vise à informer les partenaires du projet sur les objectifs et les résultats attendus et d’ouvrir un débat de réflexion et d’échange autour des questions en relation avec la conservation de la biodiversité et l’atténuation de la dégradation des terres tout en préservant la biodiversité agricole, en soutenant l'amélioration de l’état et de la fertilité des sols et en encourageant les pratiques agricoles durables dans les écosystèmes oasiens, et ce en vue d’accroître la production alimentaire et d’améliorer les moyens de subsistance des populations locales.
Le projet a pour objectif de « renforcer les approches qui favorisent la conservation de la biodiversité, atténuer la dégradation des terres dans les écosystèmes des oasis d'importance mondiale en appliquant une gestion adaptative du patrimoine agricole dans les sites d’Imilchil ; Ait Mansour ; Figuig ; Assa et Akka sélectionnés sur la base de critères déterminés », a indiqué l’agence onusienne.
Il est à souligner que le Maroc bénéficiera aussi de deux autres projets liés au développement des écosystèmes oasiens.
Le premier concerne la région de Drâa-Tafilalet. « Il est conçu pour revitaliser les agro-écosystèmes des oasis par une approche intégrée et durable du paysage dans la région ; ce projet est en cours de formulation avec le concours financier du GEF et prévu d’être signé lors de la COP 22 à Marrakech », a expliqué la FAO dans un communiqué. Tandis que le deuxième projet à caractère sous-régional est en  cours d’exécution et concerne la gestion adaptative des oasis du Maghreb, a précisé l’agence.
Dans le but de valoriser les ressources naturelles locales, plusieurs générations d’agriculteurs et d’éleveurs dans le monde entier sont parvenues à créer, façonner et entretenir des systèmes et des paysages agricoles spécifiques basés sur des pratiques adaptées au contexte local. Lesquels ont contribué au développement d’une biodiversité agricole importante à l’échelle mondiale et fourni, de façon durable, des services et des biens multiples à l’ensemble de la société. Ce qui a permis de « garantir aux populations locales la sécurité alimentaire, des moyens d’existence et une bonne qualité de vie », a rappelé la FAO indiquant que c’est dans ce contexte qu’elle a présenté le SIPAM (« Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial ») en tant qu’initiative internationale avec divers partenaires. C’était à l’occasion du Sommet mondial pour un développement durable tenu en 2002 à Johannesburg (Afrique du Sud).
D’après l’organisation, cette initiative a bénéficié des ressources du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) qui a attribué un budget de 771 918 dollars pour la mise en œuvre de ce projet au Maroc.
Par ailleurs, a rappelé la FAO, une équipe multidisciplinaire et multi-institutions a réalisé un inventaire des sites SIPAM potentiels pour le Maroc et a lancé les discussions avec le point focal national du FEM pour le Maroc pour demander son appui à cette initiative commune. Et d’ajouter que « le site Imilchil Amellagou a été inscrit parmi les SIPAM mondiaux par la FAO en juin 2011».