Rendez-vous international tant attendu des footballeurs de moins de 13 ans à Madrid : Les minimes du FUS à l’épreuve du Mundialito

«Nous avons grand espoir de gagner cette Coupe du monde» (Ismaïl Taghda, 12 ans). « Nous irons à Madrid avec la volonté de porter haut les couleurs nationales » (Yassine Merzougui, 13 ans). « Nous allons représenter le Maroc dignement » (Alaâ Kaïch, 12 ans). Ce sont là quelques coups de cœur, recueillis dimanche par « Libé » auprès de la sélection des minimes du FUS qui se préparent à participer, du 5 au 10 mai au prestigieux terrain Bernabeu à Madrid, à la Coupe du monde des petits footballeurs. Combativité et rage de vaincre règnent chez ces véritables graines de stars du ballon rond du FUS, en perspective de ce tournoi international prévu initialement en Afrique du Sud. L’initiateur de cette grand-messe, Volkswagen, a dû la déplacer en Espagne en raison des craintes des parents pour la sécurité de leurs enfants, explique le directeur de l’école du FUS, Mohamed Cherkaoui. Pas moins de vingt pays d’Europe, d’Amérique, d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient prendront part à ce grand débat international (Mundialito). Interrogé sur les préparatifs du Onze qui va représenter le Maroc, l’entraîneur-adjoint, Mohamed El Jouhari, annonce qu’un dispositif important a été mis au service  des enfants depuis leur qualification à ce mundialito. « Les préparatifs vont bon train, les enfants s’entraînent trois fois par semaine », assure M. Cherkaoui. « Le FUS a recruté en début avril un professeur d’espagnol pour donner aux enfants les bases élémentaires de la langue de Cervantès », enchaîne Rachid Balafrej, membre du comité du Club FUS. Et ce n’est pas tout. Le même Club a mis à la disposition des champions en culottes courtes un arbitre professionnel pour leur donner les notions nécessaires sur l’arbitrage. Bref, tout aura été mis en œuvre de manière à assurer une bonne préparation du Onze qui va défendre les couleurs nationales dans la capitale madrilène. Reste à évaluer maintenant les chances des petits footballeurs nationaux. « Il est vrai que le niveau européen, ou plus encore américain, est bien supérieur au nôtre, mais cela ne devrait pas nous empêcher de croire en nos chances », explique M. Cherkaoui. Yassine Merzougui, l’espoir du petit Onze national, ne craint pas de se frotter aux petits attaquants de la Seleçao (Brésil), ni à ceux des Etats-Unis d’Amérique, moins encore à ceux d’Afrique du Sud. « Nous sommes décidés à aller jusqu’à la phase finale de cette Coupe », a-t-il lancé, avant de placer sous le regard admiratif de son coach un ballon au beau milieu des filets. Comme ses coéquipiers, Yassine Merzougui a réussi à passer sous les fourches caudines d’une sélection rigoureuse parmi les clubs phare du Royaume (WAC, HUSA, KACM, CODM, ASS, TAS, etc). Les minimes du FUS méritent amplement cette confiance pour représenter leur pays aux débats internationaux qui se préparent à Madrid. Ils ont en tout cas donné ce dimanche à Rabat une belle démonstration de leur capacité à produire un grand jeu, autant à la défense, au milieu qu’aux premières lignes d’attaque. Ces joueurs constituent d’ailleurs la fine fleur des petits joueurs de la région de Rabat-Zemmour-Zaër. Ils ont été triés sur le volet lors des tournois régionaux organisés par le Club Al Fath, grand initiateur des tournois de quartiers pendant le mois de Ramadan et durant la saison d’hiver. Rachid Balafrej, membre dirigeant du Club, affirme que ces joueurs représentent ce que la région a de meilleur. « Ils ont été sélectionnés sur trois zones de la wilaya de Rabat, soit Attakadoum –Youssoufia, la médina (Hassan-Diour Jamaâ) et le quartier Attakadoum », poursuit-il, soulignant que ces enfants constituent un véritable espoir pour le football national. Au-delà de leur vocation footballistique indéniable, ces petits férus du ballon rond brillent par un sens remarqué et remarquable de la discipline. « Le volet éducation est fondamental dans le processus de formation de ces joueurs », met en exergue M. Balafrej, qui insiste sur la nécessité de leur éducation aux valeurs de la citoyenneté et du patriotisme. C’est ce que l’on n’a pas manqué de relever chez ces formidables enfants, des valeurs sûres alliant à la fois vocation sportive et sens de la responsabilité. Ils savent que leur voyage à Madrid ne sera pas une partie de plaisir, même si le football ne sera pas l’unique objectif de leur déplacement. En marge du Mundialito, les participants vont également pouvoir bénéficier de plusieurs visites culturelles en Espagne. Histoire de joindre l’utile à l’agréable.