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Cette rencontre, organisée en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), s’inscrit dans le cadre des efforts continus du Maroc pour lutter contre les crimes liés à la traite des êtres humains et protéger les droits humains, en célébration de la Journée mondiale contre la traite des êtres humains et de la campagne "Cœur bleu".
L’objectif de cette rencontre est de renforcer la sensibilisation aux dangers de la traite des êtres humains et de mettre en lumière les efforts déployés par les autorités et la société civile pour lutter contre ce crime, qui porte atteinte à la dignité humaine et exploite les catégories vulnérables.
Cet événement vise également à sensibiliser les travailleurs et travailleuses des centres d’écoute et d’orientation sur les principes et concepts fondamentaux du cadre juridique marocain relatif à la traite des êtres humains (loi n° 27-14), ainsi que sur les conventions internationales des droits de l’Homme liées à la protection de l’intégrité physique et psychologique des individus, afin de mettre en lumière ce phénomène qui menace la dignité humaine et la sécurité de la société.
A cet égard, la présidente de l'ASEMF, Chaibia Balbzioui Alaoui, a souligné que l’objectif de cette rencontre est "de sensibiliser à la nécessité de lutter contre toutes formes de violence, y compris la traite des êtres humains".
"Ce crime se propage de manière alarmante avec les avancées technologiques, qui en facilitent l’expansion, en l’absence de sensibilisation suffisante aux risques qu’il représente", a-t-elle ajouté, mettant en avant les lois et les mesures rigoureuses adoptées par le Maroc pour endiguer ce type de crimes, ainsi que les efforts entrepris pour assurer un soutien social, médical, juridique et psychologique aux victimes.
Elle a également relevé que le Royaume, conformément à la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI, a mis en place d’importants programmes pour la protection des droits de l’Homme, notamment en faveur des populations vulnérables.
De son côté, la psychologue Iman Rihani s'est arrêtée sur les graves répercussions psychologiques de la traite des êtres humains sur les victimes, appelant à la création d’espaces propices à l’expression et à l’accompagnement psychologique, mené par des spécialistes.
Mme Rihani a, en outre, souligné la nécessité pour les acteurs dans ce domaine de comprendre les pensées et craintes des victimes, et renforcer leur confiance en soi, afin de les aider à surmonter les crises, tout en les incitant à adopter de nouvelles attitudes et à développer des compétences pour faire face aux défis de la vie.
Pour sa part, Ismail Jebari, avocat au barreau de Tanger, a abordé la complexité des dispositions légales relatives à la traite des êtres humains, tant dans leur cadre législatif que dans l'application judiciaire, le travail du parquet général et les politiques publiques en la matière.
Dans une déclaration à la presse, M. Jebari a précisé que ce type de crimes est lié au droit international, à la criminalité transnationale organisée, ainsi qu'au droit pénal international.
"La sensibilisation à ces crimes est cruciale pour la protection des droits et des libertés, ainsi que pour la défense des catégories vulnérables, en particulier les femmes et les enfants", a-t-il noté, ajoutant que "le législateur marocain se montre ferme à l’égard de ces crimes, et le Maroc oeuvre en permanence à aligner ses législations nationales sur les conventions et traités internationaux".