-
Driss Lachguar : L’USFP s’engage à s’opposer à toute loi sur le droit de la grève visant à compromettre les acquis sociaux
-
Nous en sommes à l’entame de la dernière étape avant d’en finir avec le dossier du Sahara pour nous consacrer entièrement au grand projet de développement
-
Driss Lachguar préside la réunion du Conseil national de la Chabiba
-
Driss Lachguar préside la réunion du Conseil national de la Chabiba
-
L’USFP exprime sa grande fierté de la teneur du Discours Royal prononcé à l’occasion du 49ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte
A l’ouverture de cette rencontre, le Premier secrétaire du parti, Driss Lachguar, a tenu à souligner devant l’assistance que le programme de l’USFP concernant les prochaines élections législatives sera une sorte de pacte avec le peuple marocain portant sur de nombreuses questions importantes voire vitales pour le pays. La langue et la culture amazighes, a-t-il indiqué, qui sont des questions essentielles et des priorités pour la gauche, ont un rôle capital à jouer pour la réalisation de la transition démocratique dans le pays.
Il a saisi cette occasion pour annoncer que la langue amazighe ne se limite pas uniquement à son officialisation via la Constitution, mais la problématique réside dans la dimension identitaire du fait de la pluralité des langues et de la diversité culturelle de notre pays avant d’affirmer que «traiter la question amazighe avec le sérieux et l’engagement qui s’imposent est à même de résoudre nombre de problématiques institutionnelles que connaît le pays ».
Driss Lachguar a, par ailleurs, déclaré que la question de l’amazighité a un grand rôle à jouer pour donner une réelle dimension au projet de la régionalisation avancée et contribuera à résoudre de nombreuses problématiques culturelles, sociales et linguistiques qui font partie des fondements essentiels pour l’instauration d’une véritable démocratie dans le pays.
A la fin de son intervention, le Premier secrétaire a souligné que pour la préparation de son programme des prochaines élections législatives, l’USFP s’ouvre sur toutes les compétences et potentialités académiques et spécialisées de telle sorte que ce programme- pacte comporte des idées aui répondent aux attentes et aspirations du peuple marocain.
Pour sa part, Rachida Benmassoud, présidente de la Commission culturelle issue de la Commission nationale des élections, a fait savoir que le débat autour de la langue et la culture amazighes entre l’officialisation et leur mise en œuvre s’inscrit dans le contexte de l’encadrement identitaire des droits culturels et politiques, et ce pour plusieurs considérations.
Elle a, par ailleurs, tenu à rappeler que plusieurs acquis ont été réalisés comme la création de l’Institut Royal de la culture amazighe (IRCAM) et de nouvelles chaînes de télévision de langue amazighe outre les expériences de la transition démocratique et de la réconciliation qu’a connues le pays.
De son côté, l’activiste amazigh et des droits de l’Homme, Ahmed Assid a tenu, lors de son intervention, à saluer la position politique exprimée par Driss Lachguar dans un entretien accordé à un journal national à propos de la question amazighe, la considérant en tant que fondement dans toute alliance avec les autres partis politiques.
Il a saisi cette opportunité pour annoncer également que «les grands efforts déployés par Habib El Malki alors qu’il était à la tête du ministère de l’Enseignement sont qualifiés d’âge d’or de l’amazighité qui a connu la réalisation de nombreux acquis dans le domaine de l’enseignement de la langue amazighe ». Il a, par ailleurs, fustigé le retard pris par le gouvernement pour l’officialisation de la langue amazighe, pourtant reconnue par la Constitution.
Quant à Meryem Damnati, elle a tenu à préciser que l’enseignement de la langue amazighe a régressé sous le mandat du ministre Mohamed El Ouafa de même que Abdellatif Khchichene a quasiment gelé ce dossier important.
Pour Mohamed Akoudad, cette rencontre est venue à un point nommé, puisque rien ne semble être entrepris, après cinq ans, pour faire avancer les choses en vue d’officialiser et de mettre en œuvre la langue amazighe. Tout en exprimant ses craintes quant à la politique du gouvernement et le traitement accordé à de nombreuses questions brûlantes, il a mis en garde contre les manœuvres douteuses du parti majoritaire au sein du gouvernement visant le devenir de la langue amazighe.
Pour sa part, l’acteur associatif amazigh, Houcine Bahcine a fait savoir que la question de l’amazighité est une affaire politique par excellence et que le premier obstacle à lever est celui du coût politique et financier qui revêt une grande importance.
Tout en indiquant que la question de la langue amazighe est une affaire de tous les Marocains, il a exprimé son refus d’hypothéquer la question amazighe sous prétexte de l’absence d’une loi organique en vue d’officialiser cette langue.
Prenant la parole, l’activiste amazigh Ahmed Arahmouch a révélé que la question de l’amazighité traverse actuellement une phase cruciale et que l’on s’attendra à une lutte acharnée au niveau législatif avant le mois de juillet autour de la loi organique relative à l’officialisation de la langue amazighe.
En dernier lieu, Belaid Boudriss n’a pas manqué de soulever l’importance de la langue et de la culture amazighes pour l’édification de l’Etat de droit.
Et pour conclure, Mohammed Baghdadi, l’académicien et ancien responsable au sein de l’Institut Royal de la culture amazighe (IRACM), a présenté un exposé détaillé sur l’enseignement de la langue amazighe. Il a relevé trois périodes à ce sujet : la première allant de 2003 à 2008 que l’intervenant a qualifiée de «phase de réalisation des acquis ». La deuxième de 2008 à 2011 s’est caractérisée par une stagnation, alors que la troisième (2011-2016) constitue une régression en matière d’enseignement de la langue amazighe.