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« C’est une nouvelle page dans les relations entre les partis qui s’ouvre. L’objectif est ici de normaliser de telles relations. Discuter ne signifie pas nécessairement être d’accord mais cela permet de mieux comprendre ce que sont les uns et les autres », a expliqué en écho Abdelouahad Radi, premier secrétaire du parti, hôte de cette réunion.
De fait, cette réunion bipartite s’inscrit dans le cadre des résolutions du 8ème congrès de l’USFP qui avait appelé à l’ouverture de consultations avec l’ensemble des partis de la scène politique et ce dans la perspective de réformes politiques et constitutionnelles. Après avoir rencontré ses partenaires de la Koutla, Istiqlal et PPS, les autres composantes de la majorité (le RNI et le Mouvement populaire), l’USFP a entamé ses consultations avec l’opposition en rencontrant d’abord le Parti Authenticité et Modernité puis les islamistes du PJD. Et mardi, c’était autour de l’Union constitutionnelle, cette formation politique de l’opposition qui fait désormais groupe parlementaire commun avec un parti au gouvernement, le RNI, de répondre à l’invitation « à dialoguer pour mieux se connaître », lancée par l’Union socialiste des forces populaires. « Cette rencontre avec l’Union constitutionnelle s’inscrit exactement dans la même logique que celles tenues avec les autres partis. L’objectif de l’USFP est de jeter les bases d’une nouvelle culture politique axée sur l’ouverture et l’acceptation de l’Autre. Aujourd’hui plus que jamais, il s’agit de mieux clarifier les enjeux et d’installer une culture politique alimentée par les tensions cédant la place à une saine compétition », explique cet Usfpéiste en vue qui a participé à la réunion de mardi.
Quand l’argent est maître du jeu
Les dirigeants de ces deux familles politiques –Radi, Malki, Mouhib, Oualalou, Jamal Rhmani du côté de l’USFP- ont longuement discuté des réformes politiques et constitutionnelles revendiquées par le Parti de la Rose. Si pour les Ittihadis il y a crise des mœurs politiques, pour reprendre l’expression de A. Radi, une crise qui contribue au discrédit des institutions élues, les gens de l’UC, eux, sont adeptes de la réforme « tranquille ». « Il faut agir pour que les réformes politiques ne se fassent pas de manière tardive mais dans le même temps il est important de présenter la réforme comme un processus normal. Pas question de surdimensionner la revendication de réforme », fait-on savoir à l’UC.
Son de cloche différent dans les rangs ittihadis.
« A l’USFP, nous disons clairement que si des réformes ne sont pas entreprises aujourd’hui, si les mesures qui s’imposent ne sont pas prises, il y a risque que la crise des mœurs politiques ne se transforme en crise politique », fait valoir un dirigeant usfpéiste. Nouvelle loi sur les partis, réforme du code électoral, lutte contre le nomadisme, les dirigeants du Parti de la Rose égrènent les nécessaires réformes politiques et mettent en garde contre les perversions d’un système où l’argent est maître du jeu. « Il y a nécessité absolue de se concerter sur les règles du jeu.
En 50 ans, le Maroc n’a pas réussi à définir des règles du jeu acceptées et acceptables par tout le monde, », souligne notre interlocuteur.
Dans cette perspective, l’USFP et l’Union Constitutionnelle ont noué un premier contact en se promettant de rester en contact, mais sans engagement précis. L’agenda des consultations que mène le Parti de la Rose est loin d’être achevé. Dans les prochaines semaines, les dirigeants de l’USFP rencontreront ceux des composantes de la gauche.