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Tels sont les principaux enseignements de l'étude menée par Fatima Ouahmi, consultante et chargée de la division communication au sein du ministère de l'Education. Réalisée auprès d'un échantillon d'une trentaine d'architectes, designers et aménageurs les plus connus sur le marché, cette étude a porté sur les "espaces de travail et communication au sein des entreprises marocaines ". Et tout particulièrement sur le rapport de l'entreprise à ses espaces de travail et l'évolution de l'aménagement desdits espaces au sein de l'entreprise au Maroc.
Pour mieux apprécier la portée de ces conclusions et comprendre cette évolution, la Royal Air Maroc recevait la chercheuse, à son siège, de Casa-Anfa, jeudi 14 octobre. L'objectif de cette initiative " est d'avoir des espaces de rencontres et d'échanges entre les cadres de la RAM et ceux des entreprises partenaires. Mais aussi l'enrichissement culturel et le renforcement des connaissances du personnel de la compagnie. D'où le choix des thématiques diversifiées, transport aérien, management, finance, économie, etc. ", a confié à Libé Raja Bensaoud, directrice de communication à la Royal Air Maroc.
Exposant sur le thème " L'aménagement des espaces de travail : enjeux organisationnels et dimensions humaines ", Mme Fatima Ouahmi a d'emblée retracé la genèse du concept d'espace de travail (introduit à l'ère de la révolution industrielle). Avant d'évoquer les évolutions et formes qu'il a prises au fil des années et d'aborder la question de son impact sur le rendement psychosocial des salariés et du rapport entre ce dernier et son espace de travail.
" L'espace de travail favorise des performances, c'est un signe de différenciation sociale au sein de l'entreprise, vis-à-vis des autres (il y a une grande valorisation de soi mais qui a un effet pervers, dû à des classes sociales au sein de l'entreprise), un facteur de communication (facilite des interactions), un lieu de vie dans lequel on se sent chez soi", a déclaré Pr F. Ouahmi. Et d'indiquer que cette évolution s'était faite sous quatre formes d'aménagement. D'abord, " le bureau cloisonné " qui permet la concentration, offre le calme mais empêche la circulation de l'information. Vient après " le bureau paysager " qui permet le développement du travail d'équipe, une bonne circulation de l'information, une émulation, peu de promiscuité et de bruit, mais avec le sentiment d'être contrôlé, épié par les autres. Ensuite, " le bureau semi-cloisonné " qui donne notamment le sentiment d'avoir un espace privé. Enfin, avec le développement des nouvelles technologies de l'information, on est passé au " combi-office " où les bureaux ne sont plus assignés à une seule personne (il n'y a plus d'appropriation de l'espace) et les équipes se relaient. Cette évolution aura donné lieu à trois modes d'organisation : le modèle bureautique, le modèle de la communication et le modèle informatique, a poursuivi l'intervenante.
Fatima Ouahmi est par la suite revenue sur l'étude qu'elle a menée sur ces mêmes thématiques auprès des architectes, designers et aménageurs souvent sollicités lors des aménagements des espaces de travail. Et dont les conclusions sont révélatrices à bien des égards.
Cette étude nous apprend que le choix d'aménager des espaces de travail est basé sur le coût, la fonctionnalité, le contrôle ainsi que l'accès aux TIC ; que la position hiérarchique de la personne influence l'espace qu'elle occupe ; que la composante " communicateur " n'apparaît pas de manière explicite dans le cahier des charges des entreprises, même lorsqu'on opte pour le " open space ".
Malgré ses nombreux avantages en termes notamment de communication interne, la réticence de l'entreprise marocaine à l'égard de l'" open space " demeure encore forte. Les bureaux cloisonnés restent très présents surtout dans les institutions publiques. L'étude observe toutefois le développement des espaces collectifs au sein des entreprises marocaines.
Sur le plan de la communication extérieure, on apprend qu'une attention particulière est accordée à l'architecte auquel on fait appel pour concevoir un aménagement de qualité de nature à sécuriser les clients.
L'étude s'est aussi intéressée à la dimension physique de l'entreprise et révèle que seules les multinationales et les grandes sociétés sont sensibles au respect des normes architecturales et des règles ergonomiques. Avec un intérêt particulier pour le maître d'œuvre.
Sur la dimension psychosociale, les conclusions de l'étude font état d'une réduction de l'espace privatif au profit des espaces collectifs, les entreprises s'orientant plus vers la dépersonnalisation des postes de travail.