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Lors d’une conférence, le président du constructeur automobile français, a précisé que le projet industriel de Tanger est « stratégique pour l’Alliance Renault-Nissan». Dans le même contexte, en dépit des difficultés à financer la construction de site dans la zone franche de Tanger, il a ajouté que « Nissan se retire temporairement mais reviendra à Tanger dès que la situation se redressera ».
Le PDG de Renault a annoncé également que le site entamera sa production, avec une ligne de 30 véhicules/heure et une capacité de 170.000 véhicules. Il a permis la création de 3.500 postes d’emplois directs, un nombre qui sera porté à 24.000 en 2012.
Avec un investissement de 600 millions d’euros, l’usine de Tanger, devrait connaître une extension, 2 ans plus tard, avec une capacité à terme de 400.000 unités par an. De même que le projet dans sa globalité mobilisera la coquette somme de 11 milliards de DH, ou un milliard d’euros.
“Le projet Tanger avance comme prévu, les travaux de terrassement commencés à l’automne 2008 sont achevés aux 2/3, la construction à proprement parler débutera à partir de septembre 2009 (usine et centre de formation)”, a-t-il souligné.
Le leader français “entend consolider sa position dans des pays historiquement forts comme le Maroc, la Turquie et la Roumanie”.
Par ailleurs, « l’Alliance Renault-Nissan vise une présence forte dans les pays émergents, Brésil, Russie, Inde et Chine, pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord”, a-t-il précisé.
Renault est déjà présent au Maroc via sa filiale Somaca, détenue à près de 80%, premier constructeur automobile local et détenteur de 30% du marché marocain. Somaca à Casablanca assemble Kango, Logan et Sandero (lancée, il y a 15 jours). Les deux marques du groupe Renault et Dacia sont leaders du marché et occupent respectivement les 1ère et 2ème places, a-t-il ajouté.
Pour sa part, Ahmed Réda Chami, a souligné que le site de production de Tanger est l’”une des plus compétitives usines au monde”. Il a indiqué aussi que le Maroc est en train de “construire une réelle industrie automobile” et que 85 % de la production de Renault sera destinée à l’exportation et le reste sera destiné au marché national avec des conditions avantageuses.
Ce grand projet, qui revêt une importance stratégique pour l’économie marocaine, devrait s’accompagner par la mise en place d’instituts spécialisés pour la formation du personnel qui bénéficiera d’un soutien public du Maroc, a-t-il précisé. Pour être au rendez-vous, il a annoncé la construction de deux centres de formation, le premier à Casablanca et le second à Tanger. De même que l’Etat est engagé à former les compétences nécessaires pour le démarrage de l’usine. Dans ce cadre, « les compétences seront disponibles avant la 2011», apprend-on de Réda Chami. Le Maroc participera à la formation ingénieur en cas de nécessité. Il a rappelé, la signature du Protocole d’intention de 2007 qui régit les relations entre le gouvernement et la société Renault.
Construite sur un terrain de 300 hectares, dans la zone franche de la ville, l’usine Renault de Tanger est aménagée et équipée, reliée par une voie routière et une ligne ferroviaire spéciale à un quai du port de Tanger-Med. Cela montre l’importance de la coopération euro-méditerranéenne, afin de dynamiser les économies du sud de la Méditerranée et à favoriser les investissements entres les deux rives. Il confirme également le maintien des projets Renault malgré la crise qui secoue le secteur automobile à l’échelle mondiale.