Attribué par la Fondation du Forum d’Assilah dans le cadre de la 44ème édition du Moussem culturel international d'Assilah, Rachid El Daïf a reçu le prix des mains du secrétaire général de la Fondation, Mohamed Benaissa.
M. El Daïf a exprimé son ébahissement à l’annonce de sa consécration par le Prix Mohamed Zafzaf, considérant cette récompense littéraire comme un moyen d’encouragement pour écrire davantage de manière juste, audacieuse et surtout responsable et fidèle à la réalité.
S’agissant de ses travaux, le romancier a noté que ses écrits portent sur des thèmes variés, sans se limiter à un seul sujet.
"J’ai écrit sur la guerre civile au Liban, mon vécu et celui de mon entourage, sur les relations entre l’homme et la femme, sur l’appartenance et l’identité, sur la modernité et la tradition, personnalisant mon sujet pour décrire mes sentiments et mes états d'âme", a-t-il précisé.
Pour sa part, M. Benaissa a mis en exergue l’importance du Prix littéraire Mohamed Zafzaf du roman arabe, attribué cette année à un romancier qui représente le monde à sa manière et se distingue par sa touche.
"Cette distinction est un moyen de souligner l'intemporalité de l'œuvre littéraire et de faire rayonner le travail des écrivains", a-t-il affirmé.
Par ailleurs, le jury du prix Mohamed Zefzaf a passé en revue le processus de sélection du lauréat de ce prix, dans sa 8ème édition, marqué par des discussions, des échanges et un débat profond qui a été conclu par l’attribution de cette distinction à un homme de lettres, qui a brillé par ses œuvres bouleversantes décrivant la condition humaine.
Né en 1945 à Zgharta, bourgade du nord du Liban, Rachid El Daïf est une figure majeure de la littérature arabe. Après avoir suivi des études de lettres arabes au Liban, il s’installe à Paris en 1971 afin de poursuivre ses études et de fuir les feux de la guerre civile libanaise (1975-1990).
L’œuvre de Rachid El Daïf se distingue par une démarche singulière et témoigne d’un véritable renouveau esthétique. Après des débuts poétiques, il s’est consacré exclusivement à l’écriture romanesque. Ses romans, intimistes, relèvent pour la plupart de l’autofiction.