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Premier défi pour les bénéficiaires, la question de l’eau d'irrigation. La rareté de cette source étant une difficulté dont souffre la région d’une manière structurelle. Le résultat ne s’est pas fait attendre : 80% des jeunes arbres plantés sont calcinés. «Que voulez-vous qu’on fasse! Quand vous avez sur les bras des milliers de jeunes amandiers et que vous êtes dépourvu de moyens pour mobiliser les eaux d’irrigation? C’est tout simplement laisser ses plants mourir au soleil ! On avait le choix!», s’exclame avec rage un fellah du village de Tarswat. Les attaques des sangliers viennent porter un autre coup dur au projet. Les centaines de groins fouineurs qui squattent le voisinage des villages, ont pillé, selon des estimations des arboriculteurs, près de 15% des plants. Un problème que subissent les agriculteurs de la région sans exception. Là aussi, les bénéficiaires en veulent aux associations partenaires de n’avoir rien fait pour les aider à protéger leurs terrains plantés contre les razzias occasionnées par ces suidés. D’autre part, l’exode rural vers les centres urbains, vient s’ajouter aux autres difficultés. C’est une donne handicapante pour le projet de réhabilitation. Commencé vers le début du siècle précédent, ce phénomène a fini par vider les campagnes en touchant en grande partie les jeunes du milieu rural. Les envois d’argent par leur progéniture vivant dans les villes, aux fellahs âgés n’encouragent guère ces derniers à un meilleur rendement de l’activité arboricole, pour céder la place à la démobilisation générale dans leurs rangs. On a même vu des bénéficiaires tourner le dos à leurs parcelles plantées, même dans les zones irriguées. Voilà, somme toute, ce qui a fait que le projet de la «réhabilitation de l’amanderaie de Tafraout» échoue sans pouvoir atteindre les objectifs tracés. En engloutissant une énorme partie des deniers publics (acquisition des plants payés entre 15 et 25 DH, transport, les produits phytosanitaires et autres pesticides octroyés aux associations, etc). Entre-temps, l’amanderaie locale subit une dégradation permanente. Outre la sécheresse, une grande partie est dernièrement attaquée par des maladies, en l’absence de traitement. La production locale, qui approvisionnait les souks de la région du Souss, s’en est ressentie. Aujourd’hui, elle peine même à satisfaire les besoins des habitants ! Pourtant, les décideurs publics ne baissent pas les bras : «Il faut coûte que coûte restituer à Tafraout sa notoriété d’antan de région productrice d’amandes». Ils décident de revenir alors en charge à travers le Plan Vert Maroc qui se réclame d’une nouvelle approche. Plus ambitieuse. Puisqu’elle vise à réhabiliter toute la filière de l’amandier, avec des moyens financiers et techniques conséquents.