La soirée de clôture,qui a été animée par l’ensemble d’Ahwach Aït Brayim (Tiznit),Rayss Lahcen Akhattab,le groupe Amaynou,l’humoriste Rachid Aslal et Rayssa Mina Touirite,a été marquée par l’hommage rendu à deux grands artistes amazighs qui ont consacré les plus belles années de leur vie à leur art avec amour et abnégation.Il s’agit de Rayss M’hand Ajoujguel et du comédien Ahmed Baddouj.Point d’orgue du Festival,la participation exceptionnelle de Rayss M’hand qui n’a pas résisté à la tentation et qui a gratifié le public de l’une de ses très belles chansons.
Mais ce qui a mis du baume au cœur de Rayss Ajoujguel,qui entendait déjà à peine et qui a perdu la vue à cause de la maladie,c’est d’apprendre qu’il sera bientôt opéré en France à la charge de Haj Lahoucine Tagante,président de l’Association Attadamoune pour personnes aux besoins spécifiques d’Oulad Dahou.Par la même occasion,nous avons appris que trois jeunes handicapés (deux filles et un garçon) vont également bénéficier d’une opération aux pieds à Marrakech aux frais de ce bienfaiteur.
D’une petite bourgade autrefois,Dchéïra est devenue aujourd’hui une ville en pleine expansion. Mais ce que l’on ne connaît pas souvent,c’est qu’elle est la cité des Rwaïss par excellence.En effet,tous les grands noms de la chanson amazighe sont passés par Dcheïra, et la plupart d’entre eux y ont habité à un moment de leur vie,ou y habitent encore :Haj Mohamed Demsiri,Rayss M’barek Ayssar,Rayssa Fatima Tabaâmrant,Rayss jamaâ El Hamidi,sans oublier Izenzaren Chamekh,Rachid Aslal et tant d’autres… Malheureusement, aucune place publique ,aucune artère,aucune école,pas même une ruelle ne porte le nom de l’un de ces grands maîtres de la chanson amazighe.
Presque toutes les villes de la région ont leur Festival annuel;certaines d’entre elles depuis plusieurs années déjà.Mais Dcheïra,qui se devait d’être la première était absente.C’est pour cela que l’initiative, très courageuse prise par les jeunes de l’Association du Festival de Dcheïra qui se sont embarqués dans cet aventure avec très peu de moyens pour ne pas dire les moyens du bord, mérite tous les encouragements.Car pour concrétiser ce projet ambitieux,chacun y a mis du sien en faisant appel à ses proches, amis et connaissances pour surmonter tous les problèmes liés à l’organisation et qui ne manquaient pas bien sûr,sachant bien qu’au début les sponsors ne se bousculaient pas au portillon.
Lorsqu’on sait que les préparatifs de cette première édition n’ont commencé qu’il y a à peine un mois,il faut vraiment tirer chapeau bas à toute l’équipe du Festival qui s’est embarquée dans cette belle aventure autour de Khadija Bouzidi qui en a assumé la direction.Ces jeunes pleins de courage et de bonne volonté qui ont tout sacrifié pour que leur entreprise aboutisse, ont pour noms Brahim Fadel (relations publiques),Brahim Ouazid et Mohamed Bellouch (communication, information),Abdellah Regragui et Rachid Abdelouahed (organisation),Abdellah Chafik (décor et mise en scène),Saïda Alaoui (direction artistique),Boubeker Oumouli (documentation) ,Mohamed Boumezzough (conseil juridique).
Forts du succès de la première édition,les organisateurs ont promis une deuxième étalée sur quatre jours.