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Le secrétaire général du Syndicat démocratique de justice (SDJ affilé à la FDT), Abdessadek Essaidi, a estimé dans une déclaration à Libé qu’il est prématuré d’évaluer le contenu de la réforme proposée par le ministère sans l’avoir étudié de manière approfondie. Cette mission a été confiée à une commission composée de trois membres du bureau national du SDJ. Laquelle commission élaborera un rapport détaillé qui sera soumis, à cette fin de semaine, au bureau national du syndicat. «A ce moment-là, l’on peut nous prononcer en toute connaissance de cause », affirme le syndicaliste.
Abessadek Essaidi rappelle que le corps des secrétaires greffiers qui est l’un des piliers de la justice au Maroc, a été marginalisé voire exclu, à dessein, du dialogue national sur la réforme de la justice. En guise de protestation, le SDJ a organisé plusieurs manifestations dans plusieurs villes ayant abrité ce dialogue, et dont certaines ont été sévèrement réprimées par les forces de l’ordre.
Le vice-président du Club des magistrats du Maroc, Ahmed Anbar, a exprimé la même position, dans un entretien téléphonique avec Libé. Il a estimé que l’évaluation du contenu de cette réforme qui a été présentée par Mustapha Ramid en présence du chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane et d’autres ministres, nécessite une lecture attentive.
Le Club des magistrats du Maroc tiendra, ce samedi à Rabat, un conseil national extraordinaire. L’ordre du jour de cette réunion porte sur un seul point : les résultats des travaux du Conseil supérieur de la magistrature publiés récemment et qui ont provoqué un tollé chez les magistrats. Anbar n’écarte pas l’idée que la Charte de réforme proposée par Mustapha Ramid soit discutée lors de cette réunion extraordinaire.
A noter que cette charte se décline en six grands objectifs stratégiques, 36 sous-objectifs et 200 mécanismes de mise en œuvre.
Les objectifs de la charte consistent, selon ses auteurs, à consolider l'indépendance du pouvoir judiciaire, moraliser le système de la justice, renforcer la protection des droits de l'Homme et des libertés, améliorer l'efficacité et l'efficience de l'appareil judiciaire, étendre les capacités institutionnelles du système judiciaire et moderniser l'administration judiciaire, selon la Map.
La charte comprend aussi une partie relative au diagnostic de la situation de la justice et aux difficultés qui entravent son bon fonctionnement, facteurs qui ont sous-tendu la conception générale à l'origine de l'élaboration de la réforme de la justice.
Le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a indiqué dans son allocution lors de la cérémonie de jeudi que la charte constitue « un plan d'action et une feuille de route pour la réforme de la justice, exprimant la disposition du gouvernement à mettre en œuvre tous les outils nécessaires pour faire réussir ce chantier ».
L'action de l'instance a permis de s'arrêter sur la réalité de la justice, ses points forts et ses points faibles, a-t-il dit, tout en appelant à la conjugaison des efforts et à l'adoption d'une méthodologie de concertation et de dialogue.
Il a également mis l'accent sur l'importance que revêt la réforme de la justice, tant pour le citoyen que pour l'Etat, estimant que l'on ne peut concevoir l'évolution d'un pays sans un système judiciaire dont les maîtres mots sont l'indépendance, la moralisation et la transparence.
De son côté, Mustapha Ramid a souligné que ladite charte est le fruit des conclusions de la Haute instance du dialogue national sur la réforme de la Justice et des différents acteurs ayant contribué à ce grand chantier national.
Il a également affirmé que le dialogue sur la réforme de la justice est un projet réussi à bien des égards, tant au niveau de son approche participative et intégrée, que sur le plan des contributions de qualité de professionnels, experts et personnes concernées, de l'intérieur comme de l'extérieur du Royaume.