-
Coup d’envoi de l’opération de mobilité des travailleuses saisonnières vers l’Espagne
-
Lutte contre l'analphabétisme : La mise en œuvre des plans stratégiques et des programmes n'a pas encore produit l'effet escompté
-
Vague de froid, de mardi à vendredi, dans plusieurs provinces du Royaume
-
Casablanca au cœur des défis de la santé infantile
-
L'Institut supérieur de la magistrature et l'ENSA renforcent leur coopération dans le domaine de la formation
Pour Ali, établi aux Etats-Unis, il y a quelques années déjà, le vrai problème c’est de ne pas être en famille. « Bien des fois, je pense retourner au Maroc, rien que pour y passer le mois béni mais en vain à cause des strictes exigences du boulot ». Il se souvient avec beaucoup d’émotion de son départ du Maroc et de ses balbutiements sur le territoire américain : « J’ai atterri ici en plein mois de Ramadan et j’ai dû faire face aux multiples questions qui ne cessent de tarauder les étrangers du genre « Même pas un verre d’eau ? vous ne risquez pas de vous déshydrater ? mâcher du chewin-gum est-il admissible ?» Une curiosité mêlée d’un scepticisme qui ne tardent d’être écartés une fois les explications fournies. Il y en a même, rapporte Karim, qui ont testé le jeûne. Là actuellement c’est juste s’ils ne s’excusent pas de manger en ma présence, reconnaît-il avant de saluer le respect profond dont fait preuve son entourage vis-à-vis de ses pratiques religieuses.
Pour sa part, Jamila, qui a quitté sa famille en quête d’une réussite professionnelle, regrette cette situation le temps d’un mois. « Le mois de Ramadan, réveille en moi les affres de la solitude. Je suis tiraillée entre la chaleur humaine qu’incarne le bled dans sa plus belle splendeur et le climat plutôt morose du pays d’accueil”, ne manque-elle pas d’avouer. Après tout, dit-elle, “c’est la nostalgie de la patrie qui prend le dessus et l’on n’a d’autre alternative que de reproduire, autant que faire se peut, le Ramadan qu’on connaît, aux côtés des gens qu’on arrive à découvrir de gré ou de force ». Et d’ajouter :«Vivement que la fête soit là, je compte la passer près des miens, une manière pour moi de me ressourcer».