Cet "acte agressif" pourrait avoir de "dangereuses répercussions pour la sécurité et la stabilité de la région", souligne-t-il.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui parle de sept victimes sans distinguer les morts des blessés, les avions israéliens ont visé un centre de recherches scientifiques et une base militaire voisine où des roquettes étaient entreposées. Il précise que des Iraniens et des membres du Hezbollah libanais ont été vus à plusieurs reprises sur ce site.
Les Etats-Unis ont imposé des sanctions aux employés de ce Centre d'études et de recherches scientifiques, chargé selon eux de la production d'armes non-conventionnelles, notamment chimiques, ce que Damas dément.
Un porte-parole de l'armée israélienne s'est refusé à tout commentaire.
"L'installation de Massiaf produit aussi des armes chimiques et des barils d'explosif qui ont tué des milliers de civils syriens", assure Amos Yadlin, ancien chef des services de renseignement militaires israéliens, sur Twitter.
Les raids coïncident avec le dixième anniversaire de ceux, également mené par l'aviation israélienne, qui ont entraîné la destruction du réacteur nucléaire syrien d'Al Kibar. La veille, une commission d'enquête de l'Onu avait imputé aux forces syriennes le bombardement au gaz sarin qui a coûté la vie en avril à plus de 80 civils à Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib.
Dans un entretien accordé le mois dernier à Haaretz pour son départ à la retraite, Amir Eshel, ancien chef d'état-major de l'armée de l'air israélienne, a annoncé qu'une centaine de convois d'armements du Hezbollah et de l'armée syrienne avaient été pris pour cibles au cours des cinq dernières années par Tsahal.