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En commémorant la Journée mondiale contre la rage, le 28 septembre de chaque année, le Maroc adhère, à travers l’élaboration d’une stratégie qui s’articule autour de trois principaux axes, a souligné M. El Abrak lors d'une table ronde sur la problématique de la rage, organisée par l’ONSSA en partenariat avec l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II (IAV Hassan II), à l’occasion de cette journée.
Le premier axe de cette stratégie porte sur la vaccination des chiens à propriétaires, a-t-il relevé, notant que l’ONSSA organise annuellement une campagne de vaccination gratuite au profit des propriétaires de chiens particulièrement dans le milieu rural, l’objectif étant d’arrêter le cycle de virus et éviter la propagation de la maladie entre les chiens, ce qui permettra sur le long terme le contrôle de la rage chez l’animal et par conséquent chez l’homme.
Le deuxième axe concerne l’élimination des chiens errants, qui sont des chiens sans propriétaires et qui peuvent véhiculer la maladie entre la population canine et aussi transmettre la rage à l’homme, a-t-il ajouté, expliquant que le contrôle se fait à travers l’élimination en utilisant des moyens appropriés.
S’agissant du 3ème axe, il consiste en la sensibilisation des citoyens notamment en milieu rural du danger de cette maladie, a-t-il précisé, estimant que "les habitants du monde rural doivent développer la culture d’élevage des chiens et du nombre de chiens à élever pour ne pas les laisser dans la nature et donc cohabiter avec d’autres chiens au statut sanitaire inconnu". De son côté, le directeur régional de l'ONSSA, Youssef Lhor, a affirmé que la rage continue de constituer un vrai fléau entraînant le décès d’une vingtaine de personnes chaque année, d’où la nécessité d’organiser cet évènement et de sensibiliser au danger de cette maladie.
Pour sa part, le spécialiste en épidémiologie de la direction de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies, Mohamed Lakranbi, a recommandé d’agir sur quatre niveaux à savoir : l’éducation sanitaire, l’information et la vulgarisation de cette maladie, la formation des acteurs surtout les médecins et vétérinaires, la vaccination préventive de l’animal, en vaccinant au moins 70 % des chiens errants et domestiques, ainsi que la prise en charge des contacts avec un animal par la mise à niveau des structures de soin et de vaccination dans les bureaux communaux d’hygiène.
Quant à la directrice de l’IAV Hassan II et professeur de virologie et immunologie et maladies infectieuses, Ouafaa Fassi Fihri, elle s’est arrêtée lors de cette journée d’étude sur le retard pris en matière de traitement de cette maladie endémique.
Elle a précisé que malgré les efforts déployés pour lutter contre cette maladie à travers la vaccination et la gestion de la population canine, la situation actuelle ne répond pas aux aspirations attendues, estimant que d’autres problèmes de pathologie infectieuse animale préoccupent la santé animale plus que la question de la rage.