Il jouit d’une aura immense au Mexique, qui voit en lui pour l’éternité le premier mexicain à avoir remporté la Ligue des champions, en 2006 avec le FC Barcelone. Un honneur que n’a jamais connu la légende vivante Hugo Sanchez, buteur d’”El Tri” (Tricolor, le surnom de la sélection verte-blanche-rouge) et du Real Madrid, cinq fois demi-finaliste de la C1 dans les années 1980.
Même s’il a depuis perdu sa place au Barça, où il peut remplacer les titulaires en charnière comme au poste de milieu défensif, +Rafa+ reste le joueur le plus respecté de la sélection, le plus beau palmarès du Mexique.
Défenseur central quand il a commencé à l’Atlas Guadalajara, il a joué en N.6 au Barça après les blessures de Motta et Edmilson en 2004, un poste qu’il avait déjà occupé à Monaco et en sélection, mais un rôle qui risque d’user plus vite son corps de trentenaire.
“Si mon corps ne peut plus, je laisserai la place”. “En défense aussi, on se fatigue, répond-il. Je ferai tout ce que je peux pour aider l’équipe et, si je vois que mon corps ne peut plus, je laisserai la place à quelqu’un qui est à 100% mais je ne crois pas que ma position sur le terrain entraîne des problèmes physiques”, rapporte l’AFP.
Il l’a prouvé en sauvant les siens, en égalisant contre l’Afrique du Sud lors du match d’ouverture (1-1), d’un geste... d’avant-centre, pour un joueur décidément très complet.
La jeune garde mexicaine révère le “Kaiser de Michoacßn” (pour son lieu de naissance et la classe de sa relance, digne de Franz Beckenbauer), comme les autres anciens, Guillermo Franco et Cuauhtémoc Blanco. L’écoutera-t-elle quand il la met en garde contre tout excès d’optimisme avant d’affronter des Bleus qui peinent à marquer des buts (0-0 contre l’Uruguay)? “Nous connaissons la qualité de leurs attaquants et ils peuvent se réveiller à n’importe quel moment et tout changer parce que ce sont des grands joueurs”, prévient +Rafa+, qui connaît la France, pour avoir joué à Monaco de 1999 à 2003, et la Coupe du monde, pour avoir disputé celles de 2002 et 2006 (mais il est encore loin du record du gardien mexicain Antonio Carbajal, qui a disputé cinq Mondiaux). Des paroles de chef.