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Selon elle, l’université est le lieu le mieux indiqué pour assurer la formation de l’élite de demain qui aura la lourde mission de porter haut et loin le projet de développement du pays. Pourtant, la violence avec toutes les répercussions qu’elle enclenche, ne pourrait avoir qu’un mauvais impact sur la qualité de l’enseignement et pourrait même déboucher sur une année blanche. Mieux encore, Rachida Benmessoud déplore le silence affiché face à ce phénomène et qui peut être interprété comme une connivence avec les responsables de ces dérapages. Appel est donc lancé à toutes les composantes de la société, qu’il s’agisse de partis politiques, d’organisations non gouvernementales et du ministère de tutelle afin qu’ils adoptent des mesures fermes à même de mettre fin à ce phénomène. «En tant que décideurs politiques voire élus du pays, nous sommes persuadés que le gouvernement et le département de tutelle se doivent de mettre le doigt sur les causes de ce phénomène afin de mieux le cerner et trouver des solutions adéquates en partenariat avec les responsables pédagogiques», a-t-elle souligné.
Par ailleurs, Rachida Benmessoud a évoqué tous les aspects que prend la violence au sein de l’université et qui se traduisent notamment par des agressions physiques voire verbales contre des responsables pédagogiques, l’interruption des cours sans oublier les rivalités parfois sanglantes entre diverses factions. On dénombre même parfois des victimes. La députée socialiste a également indiqué que si la recherche des causes psycho-sociales de cette violence aveugle relève du domaine des experts et des chercheurs, il ne faut pas perdre de vue celles ayant trait à la recrudescence de l’extrémisme politique, qu’il soit islamiste ou gauchiste. Toutes les conditions s’y prêtent face à la faiblesse de l’encadrement et la limitation de la sensibilisation des étudiants abandonnés par les partis politiques démocratiques. En effet, ces derniers ont déserté l’université en même temps que l’Union nationale des étudiants du Maroc laissant les coudées franches aux courants anarchistes et à l’obscurantisme idéologique. Rachida Benmessoud regrette amèrement l’UNEM qui représentait, selon elle, une sorte d’université parallèle dont les militants se comptent parmi les lauréats, les politiciens, les syndicalistes et l’élite intellectuelle.
La situation des diplômés chômeurs a suscité vivement l’intérêt de la députée socialiste qui a déploré le gouffre, de plus en plus profond, séparant les méthodes d’enseignement et le marché de l’emploi. Face à cette réalité inquiétante, une question s’impose : Qui en est responsable ? Dans ce cadre, le Groupe socialiste suggère, entre autres, que l’université jette des ponts entre étudiants et fonctionnaires afin d’établir un dialogue. Les enseignants ne sont pas en reste ; ils devraient s’imposer au sein des amphithéâtres et à travers le syndicat de leur profession. Quant au ministère, il devrait veiller à préparer les élèves avant qu’ils n’accèdent à l’université, les prendre en main et les mettre en garde contre les dérives extrémistes.